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Cameroun: l’AJSC forme les reporters photographes de sport à Douala

C'est dans le cadre d'un séminaire qui se déroule depuis ce jeudi, 03 septembre 2009 Alain Blaise Batongué, est clair…

C’est dans le cadre d’un séminaire qui se déroule depuis ce jeudi, 03 septembre 2009

Alain Blaise Batongué, est clair : les photos prises et publiées par la presse camerounaise, sont davantage des photos de bureaux et salles de séminaires ou réunions, et peu de photos de compétition. Or, la photographie de presse, appliquée au sport, est une photo qui «parle», qui «illustre», qui complète un récit et qui parfois, à elle seule, «fait le récit». Le directeur de publication du quotidien Mutations, s’exprimait ainsi ce jeudi, 03 septembre 2009, à l’ouverture du séminaire de recyclage des reporters photographes organisé à Douala par l’association des journalistes sportifs du Cameroun (AJSC). Ces propos du Président de l’union de la presse francophone (UPF) Cameroun, chargé de diagnostiquer l’environnement et l’état des lieux de la photographie de sport au Cameroun, traduisent fidèlement la situation observée dans la presse. Mais, devrait-on parler de photographie en général ou singulièrement de photographie de sport ? Si oui, en existe-t-il au Cameroun ? Pour M. Batongué, les uvres des professionnels dans ce secteur, permettent de répondre par la positive, même s’il existe « de sérieux problèmes dans le fonctionnement des journaux camerounais », précise-t-il. En effet, ils sont très rares les journaux du pays qui engagent de véritables professionnels de la photographie, la palme d’or revenant sans fioriture au quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune. La proportion est très mince, et il est plus qu’urgent de booster ce secteur.

Recruter plus de photographes professionnels dans la presse
Les travaux de Douala qui mobilisent une cinquantaine de photographes en provenance de diverses régions, revêtent une importance capitale, car au delà d’une simple activité utile ou distractive, le sport a incontestablement une dimension envoûtante, voire ensorcelante et suscite pour ceux qui le pratiquent comme pour les spectateurs, un désir d’immortalisation que seule la photographie détient le pouvoir de réaliser, souligne le représentant du gouverneur du littoral, présent dans la salle. Il a aussi encouragé l’association des journalistes sportifs du Cameroun que préside Gustave Samnick, et invite les participants à saisir l’impact de la photo en général, et de la photo de sport spécialement. Après l’ouverture officielle des travaux en matinée, les séminaristes se sont ensuite déportés au siège de la délégation régionale de la communication pour le littoral à Bonanjo, où depuis la veille, se déroule une exposition photo du photojournaliste Jean Pierre Kepseu. En noir sur blanc, cette exposition retrace magnifiquement l’histoire du football camerounais. C’est avec délices que le regard parcoure par exemple une photo représentant l’équipe de canon de Yaoundé en 1978, une photo des premières femmes arbitres de football au Cameroun, ou encore la photo de l’ex président Ahmadou Ahidjo prise juste au moment où il coupait le ruban lors de l’inauguration du stade qui porte son nom, le 13 janvier 1972 à Yaoundé,.

Le séminaire de recyclage prend fin ce vendredi, 04 septembre 2009, et devra sans doute jeter les bases relatives à la professionnalisation de la photographie au Cameroun. De même que les patrons de la presse écrite sont appelés à recruter de véritables professionnels de la photographie, afin que les journaux spécialisés comme Ndamba crée en 2008 par le groupe South média corporation, et autres pages de sport des journaux et magasines d’informations générales, soient remplies de belles photos « parlantes ».

Nicolas Makanda, en pleine action professionnelle
Journalducameroun.com)/n

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