Le sujet est actuellement au centre d’un atelier sous régional à Douala
La crise financière qui secoue depuis plusieurs mois le monde entier, poursuit son attaque dévastatrice dans le domaine économique. Après le secteur du bois, l’aluminium, voire le caoutchouc, la crise financière s’attaque à présent au secteur maritime, et le Cameroun n’y échappe pas. Cette crise exige des concertations et des solutions rapides pour tenter de l’endiguer, afin que la crise financière ne dégénère en crise sociale, comme craignent les hommes d’affaires camerounais. D’ailleurs, des débrayages sont annoncés au sein de plusieurs entreprises. Dans le but de limiter les dégâts à défaut de les éradiquer complètement, les organismes internationaux ont leurs stratégies. C’est le cas notamment, du Bureau International du Travail (BIT), qui vient de mettre sur pied, une convention qui sera appliquée d’ici 2011. Les articulations de cette convention, sont actuellement présentées à Douala, dans le cadre d’un atelier sous régional. Les travaux qui regroupent les séminaristes en provenance du Cameroun ainsi que des pays de la sous région Afrique Centrale, sont présidés par le Pr. Robert Nkili, ministre du travail et de la sécurité sociale. Le secteur maritime est très important non seulement pour l’économie internationale, étant donné que le transport maritime représente 90% du commerce mondial, mais cela représente aussi, une porte d’entrée entre deux pays, selon Robert Nkili. Le gouvernement accorde de l’importance aux questions maritimes, et nous devons absolument mettre en place, les conditions juridiques telles que les uns et les autres travaillent dans la sérénité. Il s’agit d’abord, de la convention internationale du travail, régie par l’organisation internationale du travail et le BIT, en plus des textes de lois au niveau national, explique le ministre du travail et de la sécurité sociale.
Sur le plan national justement, il y a eu beaucoup d’avancées, par exemple le code du travail de 1992, mais au niveau international, nous devons absolument être en phase avec notre place au sein du BIT, selon le ministre. Même si le Cameroun peut s’enorgueillir d’avoir une place privilégiée au sein du BIT, il faut déplorer le retard observé dans la ratification de la convention maritime. Et pour cause, nous ne voulons pas aller tête et pieds joints, nous avons voulu qu’à la suite d’un travail de fond, que les uns et les autres comprennent de quoi il s’agit. Nous avons eu à saluer en son temps, l’idée du BIT d’élargir cette réflexion à nos frères de la zone Cemac, souligne le Pr. Robert Nkili. Il faudra attendre les conclusions de cette réflexion pour espérer des mesures concrètes si l’on s’en tient à l’assurance donnée par le ministre. Le moment venu, » le gouvernement fera ce qu’il doit faire, à savoir, envoyer cette convention au niveau de l’assemblée nationale et le Chef de l’Etat ratifiera le traité. A ce moment là, le Cameroun sera tout à fait en phase avec l’organisation internationale du travail (OIT) ».
La ratification de la convention doit se faire dans le cadre de la Cemac.Loin de rester les bras croisés, les discussions se poursuivent. Me Ngamkam Gaston qui suit justement le dossier du Cameroun au niveau international, rassure : » pour l’instant, les dispositions sont prises en vue de l’adoption de cette convention. De commun accord avec le BIT, le Cameroun dans un premier temps, a confié le travail préparatoire au consultant national que je suis, dans le but d’examiner la législation actuellement applicable en la matière, et de comparer cette législation avec la convention du travail maritime de 2006. En clair, il est question de voir si la législation nationale est en conformité avec les principes et les règles établis par cette convention. Si ce n’est pas le cas, le Cameroun devra alors prendre les mesures nécessaires pour s’y adapter. Me Ngamkam Gaston déjà à l’ uvre, est arrivé à un constat plutôt alarmant.
A l’issue du travail que j’ai déjà effectué, j’ai constaté que la législation camerounaise n’est pas toujours en conformité avec la convention, les rapports entre le Cameroun et le BIT n’étant pas par excellent idylliques, la ratification de cette convention est vivement souhaitée. Je souhaiterais que cela ne se fasse pas isolement, mais dans le cadre de la Cemac, par ce qu’il ne faut pas perdre de vue que nous avons une législation communautaire qui présentement, est le code de la marine marchande de la Cemac « . Dans le même ordre d’idée, il faudrait qu’une législation nationale soit adoptée, et qui prenne en considération, les principes et règles contenus dans ladite convention.