Choqué par la mise en détention de Rebecca Enonchong, l’ex secrétaire d’État aux affaires africaines des États-Unis, affirme que le Cameroun est sous l’emprise d’une dictature.
Réagissant à l’affaire Rebecca Enonchong mise en détention à Douala pour outrage à magistrat, le diplomate américain Tibor Nagy descend le régime du président Paul Biya dans un tweet. Le comparant à celui du président Poutine en Russie. « Le gouvernement camerounais n’a-t-il pas honte ? Même Poutine fait preuve de plus de finesse en emprisonnant des gens pour leur politique. L’heure est aux grands changements à Yaoundé », a-il écrit.
Son tweet suscite une levée de bouclier à Yaoundé. Et comme l’opinion est désormais habituée, c’est le professeur Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, secrétaire à la communication du parti au pouvoir le RDPC, qui porte l’estocade.
L’universitaire fait trois observations à Tibor Nagy. Sur le plan légale, il assure que les différentes élections se tiennent dans son pays dans le respect des textes en vigueur. Ainsi soutient-il, le chef de l’Etat n’est pas arrivé au pouvoir par « oukase », mais par une élection libre, démocratique et transparente, martèle Jacques Fame Ndongo.
Toujours pour déconstuire la thèse d’une dictature à la tête du pays, il affirme que : « C’est Monsieur Paul Biya qui a instauré la démocratie au Cameroun», non sans indiquer que plus de 300 partis politiques exercent dans le pays et de façon libre.