C’était au cours d’une nouvelle audience à Douala malgré l’absence du témoin du ministère public
Nombreuses sont les personnes venues assister à la nouvelle audience de l’affaire Lapiro ce mardi, 28 avril à la cour d’appel du Littoral à Bonanjo, qui ont été surprise par l’interruption des débats pendant environ une heure d’horloge. Et pour cause, les membres de la cour d’appel devaient accorder leurs violons sur l’importance de l’accusé, de présenter ou non sa défense, suite notamment aux réquisitions de l’accusation. Après moult réflexion, le président de la cour a estimé qu’il y a suffisamment d’éléments de preuve pour permettre à l’accusé, Lapiro de Mbanga, de présenter sa défense selon l’article 366 du code de procédure pénal. Un verdict qui est venu à point nommer mettre fin à l’attente qui commençait à se faire longue, une grande première d’ailleurs depuis l’ouverture des débats devant les tribunaux. Comme le dit un dicton populaire, « mieux vaut tard que jamais ».
Parmi les différents choix qu’offre l’article 366 du code à l’accusé, Lapiro de Mbanga a préféré faire celui relatif aux déclarations sous serment. Une option qui permet d’enregistrer toutes les déclarations de l’accusé, celui-ci a également le droit de faire comparaître des témoins, et, la cour de poser des questions, a rappelé le président après la lecture dudit article. Comme le veut la règle, l’accusé a prêté serment, jurant de dire la vérité et rien que la vérité, nonobstant l’absence du dernier témoin du ministère public, qui n’était autre que l’ex maire de la localité de Mbanga dans le Moungo, M. Akwenti Ndoh Simon, bien loin de Mbanga puisqu’il est en service dans le septentrion en ce moment. Malgré cette absence, la procédure s’est poursuivie car l’article 336, stipule que dans un contexte pareil, l’on peut utiliser les dépositions des témoins enregistrées au cours de l’affaire.
Incertitude sur la date de la prochaine audience
Lapiro doit être condamné, n’a cessé de marteler le ministère public, insistant sur le fait qu’il est le principal acteur des actes de pillages en bande qui avaient été perpétrés dans la ville de Mbanga lors des émeutes de février 2008 au Cameroun. Pour le ministère public, il ne fait aucun doute sur l’implication de Lapiro, étant donné que c’est lui qui renseignait les vandales sur les entreprises à dévaster. Une fois sur les lieux, le leader d’opinion enregistraient grâce à une caméra, les images des pilleurs à l’ uvre, poursuit le ministère public. Vrai ou faux ? L’artiste devrait se prononcer mercredi, 13 mai prochain, date retenue par la cour pour la prochaine audience. Devrait, puisqu’une grande incertitude entoure cette date, l’avocat de Lapiro ayant demandé avec insistance à la cour de reporter cette date. Et face au refus de celle-ci, il a annoncé son intention d’introduire incessamment une correspondance dans ce sens.
Lapiro de Mbanga une fois de plus devant la barre le 13 mai prochain ou pas? Wait and see!