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Cameroun: L’artiste Longuè Longuè présente son nouvel opus à Bafoussam

Malgré la pluie qui s'est abattue sur la ville, «Child of God» le nouvel album du musicien est arrivé Longuè…

Malgré la pluie qui s’est abattue sur la ville, «Child of God» le nouvel album du musicien est arrivé

Longuè Longuè a montré qu’il est bel et bien en forme
Il était environ deux heures du matin, ce samedi 28 mai, lorsque l’artiste Longuè Longuè fait son apparition à la maison de parti de Bafoussam. Au milieu des cris de joie, des ovations de tout genre, le père de Kirikou tout de blanc vêtu, cheveu à ras déclare: «Soyez bénis au nom de Jésus». Il inaugure son entrée sur scène avec son titre « Ayo Africa », ensuite « À bas Judas ». La pression monte, lorsque les danseuses font leur part de show. Le « ventilateur de la bonne humeur » change de style vestimentaire, comme pour redorer son blason. Il arbore une veste de couleur blanche, un pantalon rouge, et un tee-shirt blanc, rayé de rouge: des couleurs qu’il affectionne bien. «Je sais que le public avait besoin de moi. Et il m’attendait. A la fin de ce spectacle, je suis toujours très ému et comblé de joie», confie Longuè Longuè. Avant d’ajouter: «On m’a dit ce que le public a ressenti par rapport aux soucis que j’ai eu de l’autre côté (en France) Pour l’instant, je suis là, même si j’ai été à l’extérieur. Je suis loin des yeux, mais près du coeur».Dix minutes plus tard, « Zambe ». Chanson qui permet de louer l’Eternel pour ses bienfaits. Puis vint alors « Kirikou », un autre titre mobilisateur de part la sagacité de ses sonorités. Longuè Longuè a chanté encore et encore, au point où en 1h30, l’auteur compositeur parvient à éplucher l’essentiel de son répertoire musical. D’autres notes de musique, telles que «Lucky Luke», l’un des titres de son nouvel opus «child of God» a été exécuté. Suivi de « Lenda », une chanson à vocation nostalgique. La clé est mise sous le paillasson à trois heures. Rappelons qu’en première partie de Longuè Longuè on a eu les prestations scéniques de Prince Aimé, Ben Jojo Férol.

Dans la vie ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort est son « Leit motiv »
Né à Douala en 1973, Simon Longkana, de son véritable nom, Longuè Longuè appartient à une famille de cinq enfants. Son père l’envoi à Yabassi en 1980 à la mort de sa mère. Mal accepté par son oncle qui ne voulait pas le considérer comme un fils, Longuè Longuè se retrouve rapidement dans la rue. Il est perçu par son entourage comme un bon à rien. La possibilité de poursuivre ses études ne lui est pas permise et c’est le virus de la musique lui permet de s’en sortir. Il prend la vie à bras le corps en mettant sa confiance dans « le créateur Nyambe » (Eternel des armées). Peu à peu, il se fait des contacts dans la musique par la reconnaissance de ses dons d’interprète. Il commence par se produire dans les cabarets de Yaoundé. Lauréat du concours Mützig (en 2000) organisé par les brasseries du Cameroun, cette participation lui offre l’opportunité de produire son premier album. Mais, le succès ne frappe à sa porte que lorsqu’il sort son premier album en 2001, album intitulé Ayo Africa, la chanson éponyme phare de l’album connaît un succès phénoménal au Cameroun et même au-delà des frontières. On lui trouve rapidement un surnom, celui du « libérateur ». Son nom de scène, Longuè signifie en dialecte douala «vie». Si ce chanteur de makossa connaît une si grande popularité c’est sans doute lié au parcours de l’artiste. En effet, avant de connaître la célébrité, il a connu une grande misère, misère qu’il décrit dans ses chansons autobiographiques, quand il ne s’attaque pas au néocolonialisme des occidentaux. En effet, il était vendeur sur les marchés ou distributeur d’eau. Longuè Longuè est donc une source d’inspiration pour nombre de déshérités au Cameroun car il représente celui qui a pris sa revanche sur la vie.

En spectacle à Paris
Journalducameroun.com)/n

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