La 22ème session ordinaire du Comité de pilotage (Copil) du Bureau de mise à niveau des entreprises (Bmn) s’est tenue ce jeudi 2 mai 2019, au siège de cette institution, à Yaoundé.
Au cours de cette première session de l’année en cours, les activités du Bmn couvrant la période du 17 décembre 2018 au 30 avril 2019 sont passées en revue. A l’ordre du jour: la lecture et l’adoption du compte rendu de la 21ème session du Copil tenue le 17 décembre 2018; l’état de la mise en œuvre des résolutions de ladite session du Copil; la proposition des entreprises à admettre leur restructuration, le point sur le programme d’industrialisation et de valorisation des produits agricoles. Il était aussi question, au chapitre des divers, de faire le point sur l’entreprise Fme-Gaz, d’évoquer la prime aux entreprises, notamment Mutuelle Multiprint, de la remise des certificats Iso et de fixer la date du prochain Copil financier.
Le président du comité de pilotage Isaac Tamba, par ailleurs Directeur de l’Economie au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, a, d’emblée, rappelé le contexte dans lequel se tient cette session. Selon Isaac Tamba, depuis la 21ème session, le déploiement du Bmn a été visible sur le terrain, notamment la participation au dernier salon de l’entreprise, de la Pme et du partenariat (Promote), la remise des primes sur investissement matériel aux entreprises, Socapursel et Socipec, la remise des certificats aux entreprises Sacri, Digital, Zin Industries, Fini Hôtel, Sael, Bric et Mutuelle Multiprint certifiées Iso et Ohsas. Enfin, plusieurs ateliers de sensibilisation sur les objectifs du Programme d’industrialisation et valorisation des produits agricoles (Pivpa) ont été réalisés.
Regard d’inquiétude et d’espoir
Si la mission globale de cette institution créee en 2011 est de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière d’appui à la mise à niveau et à la restructuration des entreprises industrielles au Cameroun, fort est de constater que ses objectifs sont loin d’être atteints. L’insuffisance des financements plombe la mise à niveau des entreprises, alors que plusieurs centaines d’entreprises frappent à la porte depuis 2011, les réalisations de ce mécanisme de soutien aux créateurs de richesse semblent en déphasage avec les besoins attendus.
Ce qui fait dire à Isaac Tamba que: «plusieurs défis restent à relever dans le cadre du renforcement de la compétitivité de notre économie en vue de tirer tous les bénéfices que lui offrent la libéralisation des échanges tant au plan sous-régional, régional que mondial».
Pour le secrétaire exécutif du Gicam, Alain Blaise Batongué, par ailleurs membre du comité de pilotage du Bmn: «de manière générale, le regard que nous posons sur le processus de mise à niveau des entreprises camerounaises, est à la fois un regard d’inquiétude et d’espoir. Inquiétude parce que nous sommes dans une mouvance générale où il faut promouvoir et protéger l’industrie nationale, et en même temps, qu’il faut identifier des secteurs pour faire en sorte que la grosse pression venant de l’extérieur puisse être dissipée.
De ce point de vue, on a de gros espoirs parce que nous avons reçu au niveau de l’ensemble des organisations patronales, il y a quelques semaines, un courrier du ministre du Commerce, relayant des instructions du Premier ministre, demandant que nous puissions faire des propositions en vue de l’identification d’un certain nombre de produits qui nuisent à la promotion de l’industrie nationale. Nous y avons travaillé et nous avons envoyé nos propositions et dans les prochains jours, nous serons convoqués pour une réunion d’échanges pour retenir les éléments essentiels…».