La structure entend à travers ce concept donner leur chance aux réalisateurs locaux
Quoi que l’on dise, s’ils n’existaient pas, c’est sûr qu’on ne parlerait plus de culture au Cameroun. Les centres culturels français sont devenus au fil du temps le miroir de notre propre culture, le seul d’ailleurs. C’est à travers ceux-ci que sont diffusées les uvres camerounaises. Qu’elles soient musicales, picturales, théâtrales ou cinématographiques, elles passent par là. Les artistes eux n’ont plus de choix. Le Cameroun ne possédant plus d’espaces de diffusion, salles de spectacles, de cinéma et autres, les artistes, toutes catégories confondues n’ont plus que les scènes des CCF pour se faire voir. Au Cameroun ils sont deux, à Douala et Yaoundé, en plus des alliances franco-camerounaises de Dschang, Buéa, Garoua et Bamenda, chacun avec sa particularité en matière de programmation.
La dernière innovation en date du Centre culturel Blaise Cendras de Douala est le « Cinémboa ». Une initiative qui consiste à diffuser tous les mois des uvres cinématographies de réalisateurs locaux. Chaque mois, un jeune réalisateur camerounais vient échanger avec le public après la projection de son film. L’expérience a été testé samedi 13 novembre 2010 avec le film « Endurance » de la réalisatrice Liliane Breiland. C’est l’histoire de Eve qui, victime de la séparation de ses parents et de la maltraitance de sa marâtre s’enfuit à la recherche de sa mère. Après plusieurs années dans la rue, elle finit par la retrouver. Installée dans sa nouvelle famille, Larry son demi-frère ne l’accepte pas et lui rend la vie difficile. Ses tribulations recommencent raconte la jeune réalisatrice. Un film d’une heure, dans lequel on retrouve les acteurs Jean-Marc Assiga, Sylvie Ngo Batoum, Sylvie Ebie et bien d’autres. Le mois prochain sera projeté « La magie du rêve » de Romy zaf, un film de 54 minutes sorti comme le premier en 2010, qui mêle amour et rêve entre les deux principaux acteurs, Serges Lottin et M. Ladouce.
Après chaque diffusion, en avant-première, le réalisateur aura l’occasion de répondre aux questions des spectateurs, de parler tant de l’ uvre que des conditions de sa réalisation, tant il est vrai que les conditions de travail des acteurs restent encore précaires au Cameroun. Par manque de financement, d’encadrement, d’espace de diffusion qui permettrait par la même occasion aux professionnels et amateurs de faire une certaine critique, affirme la jeune réalisatrice qui ne cessera jamais de remercier le CCF de Douala pour cette opportunité en or qu’il offre aux jeunes réalisateurs locaux. En attendant que le Cameroun pense à rouvrir ses salles, à vos CCF