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Cameroun : le Conseil des droits de l’homme de l’ONU demande « la libération immédiate » de Sisiku Ayuk Tabe

Selon le groupe de travail des Nations unies, l’arrestation et la détention du leader séparatiste et ses neuf codétenus sont…

Selon le groupe de travail des Nations unies, l’arrestation et la détention du leader séparatiste et ses neuf codétenus sont « arbitraires ».

La conclusion rendue le 1er septembre est contre la justice camerounaise et le régime de Yaoundé. L’avis du groupe de travail de l’ONU sur l’arrestation et la détention des 10 leaders séparatistes anglophones est en faveur de la « libération immédiate et inconditionnelle » de ces personnes détenues à la prison centrale de Kondengui dans la capitale camerounaise. Nous l’apprenons de JA, le document a été rendu public il y a quelque temps sans avoir bénéficié des réponses des autorités camerounaises et nigérianes.  Ce document soutient que le processus d’arrestation et de détention s’est déroulé en violation du droit international des droits de l’homme.

En effet, pour le groupe de travail, l’arrestation et la détention des leaders séparatistes sont « arbitraires ». Elles ont été opérées en violation des articles 6, 7, 8, 9, 10 et 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elles sont aussi contre les articles 2(1) et (3), 9, 14 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le document explique que des droits des détenus ont été bafoués.

Il s’agit par exemple de l’arrestation sans mandat d’arrêt, les conditions de détention au secrétariat d’Etat à la défense, leur jugement au Cameroun. Arrêtés au Nigéria le 5 janvier 2018 au cours d’une opération spéciale des services secrets nigérians, Sisiku Ayuk Tabe, Cheh Augustine Awasum, Henry Tata Kimeng, Egbe Ntui Ogork, Fidelis Ndeh-Che, Elias Ebai Eyambe, Blaise Sevidzem, Wilfred Tassang et Ngala Nfor Nfor ont été ramenés au Cameroun.

Lors de leur arrestation, ils s’étaient à l’hôtel Nera à Abuja selon Ayuk Tabe. Ils bénéficiaient du statut de réfugié à eux accordé par la branche Nigériane du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, annonce Jeune Afrique. En août 2019, le tribunal militaire de Yaoundé les a  condamnés à la prison à perpétuité en plus d’une amende de 250 milliards de francs CFA.

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