Alfred Bagueka Assobo est allé écouter les hommes d’affaires de Douala
Pour la première descente du nouveau directeur des impôts dans la capitale économique Douala, le discours des patrons d’entreprises est resté constant. De manière générale, il revendique l’allègement des charges fiscales. Cette position du GICAM et autres syndicaux patronaux n’a réellement pas surpris. L’an dernier dans un mémorandum adressé au gouvernement, Le GICAM concluait que « l’environnement fiscal reste trop pesant pour la promotion de l’investissement et des affaires et toutes les promesses du gouvernement de réduire les impôts restent et demeurent des bonnes intentions ». Dans un environnement de crise économique internationale, la pression des patrons camerounais est encore plus forte.
Pour olivier Behle secrétaire exécutif du GICAM, La crise économique qui s’est répercuté sur l’économie a eu un impact sur la consommation. Il suggère que soit procédé à un allègement des charges fiscales sur les plus petits revenus afin de relancer la consommation. Le GICAM a aussi proposé que soit poursuivie la réalisation des projets structurants, l’allègement des procédures et le coût de création des entreprises, la nécessité de rendre effective les incitations fiscales et la promotion et le soutien des Pme. Pour Guy Honoré Tchuente du GICAM, de tels objectifs peuvent être atteints par la multiplication des guichets uniques de création d’entreprises, la suppression des droits d’enregistrement sur la constitution du capital.
D’autres groupements ont fait part de leur préoccupation à l’exemple du Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam), qui lui préconise la suppression de la règle de décalage d’un mois en matière de déduction de la Tva sur les investissements, la formalisation de l’application de la réduction à 5% des droits de droits de douanes sur les biens destinés à l’investissement, l’institution de la facture normalisée. L’association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac), quant à elle s’est focalisée sur la défiscalisation des transferts faits pour la réassurance, le problème d’application de la taxe spéciale sur les revenus (Tsr), les indemnités de fin de carrière et la défiscalisation des mandataires non salariés.
Pour le Groupement professionnel de pétrole (Gpp) et de l’Oncfc, l’accent a été placé sur l’égalité des marqueteurs devant l’impôt, le paiement du crédit Tva, l’application de la loi sur les précomptes appliqués aux gérants propriétaires de produits vendus, le suivi des contrôles fiscaux, la refonte des régimes d’imposition, la modification profonde de la grille de l’impôt libératoire.
Toutes ces propositions sont recueillies par le Directeur des impôts a déclaré par la suite Je suis venu vous écouter, écouter les membres de toutes les corporations. Nous n’aurons pas forcément des réponses ce jour. Après cette rencontre, nous allons organiser d’autres séances moins élargies pour faire le point. Pour les observateurs, cette visite aura été aigre en utilité. Aujourd’hui le DG des impôts n’a pas besoin de se rendre à Douala pour se rendre compte des difficultés rencontrées par les entreprises avec la fiscalité. D’un autre coté des experts estiment qu’avec la baisses des exportations et de son impact sur les recettes, l’État n’a d’autres alternatives que de se cramponner à sa principale source de revenu, les impôts. le Dg des Impôts a rassuré avoir pris bonne note et que les concertations se poursuivront, notamment dans le cadre de la préparation de la loi de finance 2010.

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