Cameroun : Le Dja, Boeing 767 bientôt en service ?

Le ministre des finances vient de visiter cet appareil, toujours cloué au sol à Douala Le Boeing 767 est toujours…

Le ministre des finances vient de visiter cet appareil, toujours cloué au sol à Douala

Le Boeing 767 est toujours cloué au sol dans les ateliers de la cameroon Airlines Camair, la défunte compagnie de transport aérien du Cameroun. Cet appareil que le chef de l’état Paul Biya utilisait régulièrement pour ses déplacements, hors du pays, n’est toujours pas opérationnel surtout avec les mutations et autres soubresauts qu’a connu la compagnie au service de laquelle il était destiné. En effet, les questions de gouvernance et de gestion, mal assimilées par certains anciens responsables de cette entreprise ont fini par faire chuter la compagnie le 31 mai 2008, alors que le personnel accusait trois mois d’arriérés de salaire. C’est dans cette mouvance que le principal appareil de la compagnie, le Boeing 767, communément baptisé  » le Dja « , est tombé  » en panne « .

Le président Paul Biya, dans un souci de sauvegarde du patrimoine national, avait déjà pensé à la mise sur pied d’une compagnie nationale devant pallier l’absence éventuelle de la Camair. Le décret n°2006/293 du 11 septembre 2006, crée ainsi une nouvelle compagnie de transport aérien, la Cameroon Airlines corporation, Camair Co, ayant pour unique actionnaire, l’état. Placée sous la tutelle technique du ministère chargé des transports et sous la tutelle financière du ministère chargé des finances, Camair Co dont le siège est à Douala, a ainsi pour objectif , l’organisation et l’exploitation des transports aériens réguliers, supplémentaires ou spéciaux, de passagers, de marchandises ou de poste, au moyen de tous aéronefs et par tous autres modes de transport terrestre ou maritime qui pourraient être nécessaires pour assurer l’exploitation desdits services, et généralement toute activité de transport aérien , l’achat, l’affrètement et la location de tous matériels et de toutes fournitures afférentes à l’exploitation des services aériens et à toute activité de transport aérien ,la conclusion de tous accords et l’exécution de toutes opérations commerciales et financières utiles à la réalisation de son objet social, et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent, directement ou indirectement, aux missions définies ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement, entre autres.

Le séjour du ministre des finances Essimi Menye, à douala le 25 mars 2009, avait pour principal objectif d’apprécier l’état de santé du Boeing 767, juger les conditions de conservation et de maintenance de cet avion que le chef de l’état voudrait voir bientôt en activité. Surtout que cet appareil, avec quatre autres, devra servir prioritairement à la nouvelle compagnie. Ce Boeing aurait d’ailleurs dû subir une visite périodique en octobre dernier, avec en prime des petits vols au dessus de Douala pour s’assurer que l’appareil peut effectuer des vols plus longs. Sur instruction du chef de l’état, le ministre des finances a visité cet avion, en compagnie des ingénieurs chargés d’assurer sa maintenance, afin de trouver des voies et moyens susceptibles d’accélérer le processus de sa remise en situation de vol, qui pourrait être aussi le démarrage des activités de Camair Co.

Le président du conseil d’administration, Yang Philémon, Le Directeur Général le français Gilbert Mintonneau et leurs proches collaborateurs, avaient tenu le 15 janvier 2009,une réunion dont le but était entre autre de faire un état des lieux du personnel, afin de se conformer aux standards internationaux. Près de trois ans après sa création, Camair Co peine encore à s’installer. La visite du Dja par l’envoyé spécial du président de la république, sonne certainement la fin de la récréation.

Le boeing 767, toujours cloué au sol