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Cameroun : le gouvernement veut éliminer Mamadou Mota [avocat]

Pour le troisième vice-président du Mrc, Mamadou Mota représentait une menace pour la stabilité du RDPC à l’Extrême-Nord. La condamnation…

Pour le troisième vice-président du Mrc, Mamadou Mota représentait une menace pour la stabilité du RDPC à l’Extrême-Nord.

La condamnation lundi Mamadou Mota est un évènement « malheureux », s’insurge le troisième vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Emmanuel Simh.

Il réagit à la peine de deux d’emprisonnement infligée au numéro 2 de Maurice Kamto pour rébellion en groupe du fait de son implication dans la mutinerie de Kondengui le 22 juillet dernier. Selon lui, la décision prononcée par le Tribunal de première instance est motivée par des projets politiques.

« Je pense que ce que Biya et ses amis font c’est d’éliminer Mamadou Mota qui était une flèche montante dans l’Extrême-Nord, qui inquiétait dans son département Monsieur Cavaye Yeguié Djibril. L’éliminer par la justice était la seule solution qui leur restait », soutient-il.

Le Tribunal de première instance de Yaoundé a rendu sa décision lundi à l’issue d’un procès entamé au lendemain d’évènements ayant paralysé la prison centrale de Kondengui après un mouvement de protestation des détenus de la crise anglophone.

Un « érudit de justice », déclare Emmanuel Simh au sujet de la procédure dont il conteste le fond. « On a condamné quinze personnes au rang desquelles le président Mamadou Mota pour des faits de rébellion en groupe sans qu’on ait à aucun moment produit une seule pièce, un seul document, un seul petit témoignage attestant de cette peine. On est malheureux pour cette justice qui ne rend pas justice mais qui rend service à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui au Cameroun », déclare-t-il.

Il poursuit : «  Nous avons au cours des débats démontré qu’il ne peut pas avoir rébellion parce que pour qu’il y’ait rébellion, il faut au préalable qu’il y’ait un ordre d’une autorité légitime et ensuite il faut impérativement qu’il y’ait une résultante violente de la personne qui reçoit l’ordre. Dans le cas qui nous regarde, il n’y’a pas eu d’ordre. On n’a produit aucun ordre donné par qui que ce soit et on n’a produit aucune preuve d’une résistance et encore moins d’une résistance avec la violence. »

Mamadou Mota fait l’objet d’une autre procédure judiciaire engagée par l’Etat du Cameroun après des  arches blanches organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certaines villes du Cameroun le ……… 2019.

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