Cameroun: Le grand déballage des partenaires d’Eto’o Telecom

Ils ont tenu une conférence de presse ce jeudi 20 décembre 2012 à Douala, où ils ont relevé les errements…

Ils ont tenu une conférence de presse ce jeudi 20 décembre 2012 à Douala, où ils ont relevé les errements et les différents manquements de la marque Set Mobile

Campagne média
Ils étaient cinq au total. Aïcha Ngogang de Cristalline, Louise Tala de Lod.com, Togio de Mdc, Marguerite Noussa Pene de Aimag et Adeline Avodou de Retail distribution. Au milieu de ces femmes, un homme. Pas des moindres. Un ex-employé d’Eto’o Telecom. Ce 20 décembre 2012, c’est d’ailleurs lui qui sonne l’hallali. En revenant sur la genèse du partenariat entre les partenaires, huit au total sur toute l’étendue du territoire, en dehors du grand Nord, ainsi que les termes du contrat avec Eto’o Telecom. Après ce prologue, Aïcha Ngogang se lâche dans son intervention axée sur la phase de démarrage. « Alors que nous gérions nos équipes de vente motorisées et fixes, ainsi que la foule d’abonnés venant activer leurs Sim Concert ou acheter de nouvelles Sim, la direction d’Eto’o Telecom nous a contraint à intégrer quatre nouvelles charges qui ne figuraient pas dans notre business model. Leur recrutement, leur monitoring journalier, la gestion des litiges et la rémunération », narre la directrice générale de Cristalline. « Ces commandos alors en activité en pleine saison des pluies n’avaient ni manteaux, ni parapluies et pour la plupart une seule tenue pour une période de 60 jours de travail. Ces braves jeunes n’avaient pas de salaire fixe et uniquement un variable Sim vendue », ajoute-t-elle, avant d’enfoncer le clou. « Comme si cela ne suffisait pas, on nous a obligés via un logiciel chancelant, Viohlet, à identifier tous les abonnés contre une faible rémunération ». C’est Marguerite Noussa qui se charge du volet relatif au travail des partenaires sur le terrain. Ici également, on apprend que c’était la galère totale. Même conclusion au sujet de la campagne média d’Eto’o Telecom. « Le média planning présenté initialement est l’ombre de la réalité. Un échec total. A peine lancé, tout s’est arrêté du jour au lendemain », fulmine sans coup férir Louise Talla.

Contrat de dupes
Adeline Avoudou revient sur les problèmes endogènes à Eto’o Telecom et relève d’entrée de jeu que le contrat les liant à cette entreprise est un « contrat de dupes ». « Malheureusement, on a constaté cela après l’avoir signé », regrette-t-elle. Ici, les partenaires se plaignent du changement fréquent de la stratégie commerciale, de la concurrence déloyale organisée par Set Mobile envers ses partenaires, la mésentente entre Set Mobile et Orange Cameroun, son parrain, le silence total d’Eto’o Telecom face à leurs revendications et le mépris du top management de cette entreprise. C’est ce dernier item qui fâche le plus. On apprend que l’entreprise d’Eto’o Telecom a décidé de recruter de nouveaux distributeurs, alors que le contrat signé donnait l’exclusivité aux huit distributeurs susdits. « Pire, Eto’o Telecom leur demande seulement 100.00 Fcfa pour être distributeur, alors qu’à nous, l’entreprise a exigé un minimum de 40 millions », tonne Louise Talla. Les cinq partenaires présents disent avoir consenti des investissements cumulés de l’ordre de plus de 200 millions de Fcfa. Et jusqu’ici, aucune commission payée. D’après eux, les trois de Yaoundé sont dans le même élan. Ils disent avoir régulièrement siégé avec le top management de l’entreprise, mais rien de bon n’a été dit. Fort de cela, ils exigent une bonne séparation. Concrètement, il s’agit d’un remboursement de leurs efforts financiers et moraux. Sur le positionnement de la marque Set Mobile, les remarques des partenaires donnent froid au dos. «Il y avait dix agences. Quatre ont fermé et six sont des agences fantômes. Les puces vendues sont également des puces fantômes », tranche Aïcha Ngogang. Pour elle, Set Mobile ne marche pas. Même constatation pour l’ex-employé susdit. « Si vous êtes distributeur, vous avez 15 millions de chiffre d’affaires en juillet, 5 millions en août et un million en septembre, cela veut dire qu’il y a problème », commente Nguepi. Malheureusement, nous n’avons pas pu avoir la réaction Eto’o Telecom, malgré nos démarches.

Les partenaires commerciaux de Set Mobile veulent rentrer dans leurs frais
Economiematin.fr)/n