Le directeur de publication du journal Kalara écope également d’une amende de 2,5 millions Fcfa à 10 millions Fcfa de dommages et intérêts, pour « diffamation et outrage à corps constitué ».
Le verdict de l’affaire opposant le journal Kalara à Me Fostine Fotso a été rendu ce vendredi 20 décembre par la justice. Christophe Bobiokono, Directeur de publication de Kalara, un journal spécialisé dans l’information juridico-judiciaire écope d’une peine de 2 ans avec sursis et d’une amende de 2,5 millions de francs d’amende, à 10 millions de francs de dommages intérêts.
Le patron de presse partage la sanction avec la journaliste Irène Mbezele, auteur de l’article incriminé dans l’affaire.
Les faits remontent à octobre 2018, lorsque dans deux articles paru ce mois-là, Kakara rapporte des propos supposés tenus par Me Fosto lors d’un dîner à Yaoundé et que l’un des convives a enregistré.
Elle y fait état de manœuvres dont elle aurait usés pour obliger les juges à aller dans son sens dans le dossier Akere Muna/Ama Tutu Muna. Jugeant ces propos diffamatoires, elle poursuit Kalara en diffamation et outrage à corps constitués.
Pour le journaliste, il s’agit d’une décision qui « vise à tuer le journal Kalara, après plusieurs autres tentatives d’intimidation dont une demande de fermeture formulée par le ministre de la Justice, Laurent Esso, depuis 2015 ».
Christophe Bobiokono souligne qu’un mandat d’incarcération a été émis sur place pour Irène Mbezele et lui « en cas de non-paiement des condamnations pécuniaires. Mais le procureur de la République, grand artisan du musèlement de Kalara et de ses responsables devant la justice n’a pas cru devoir nous mettre aux arrêts ».
Il ajoute que « nous n’avons pas d’autres droits que d’attendre cette incarcération, puisque nous n’aurons jamais de quoi acquitter ces condamnations pécuniaires élevées ».