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Cameroun : le ministère de la Santé publique traque les centres de santé clandestins

Dans un communiqué publié mercredi 20 juillet, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé le démarrage, dans…

Dans un communiqué publié mercredi 20 juillet, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé le démarrage, dans les prochains jours, d’une « vaste campagne d’assainissement de la carte sanitaire sur l’ensemble du territoire national ».

Cette opération, qui s’accompagne de poursuites judiciaires contre les contrevenants aux lois et règlements en la matière, vise à traquer les centres de santé clandestins. Il s’agit d’établissements de santé gérés par des promoteurs privés qui sont accusés d’exercice illégal, ainsi que de « pratiques médicales dangereuses » et de « distribution illégale de produits pharmaceutiques ». 
Cette campagne fait suite à une « résurgence » de ces structures informelles constatée par les services techniques compétents du Minsanté dans les grands centres urbains du Cameroun, indique Manaouda Malachie. « Cette situation est d’autant plus susceptible de compromettre gravement la santé de la population, qu’elle entraîne d’une part un nombre important de décès chez les femmes enceintes à cause des références tardives des formations sanitaires initiales, et d’autre part, un afflux de cas de patients qui arrivent très tard dans les formations sanitaires de référence, et présentant des complications graves de mauvaises pratiques médicales », écrit le membre du gouvernement.
Il a également mis en garde la population contre le recours à ces centres, dont les pratiques « contribuent à augmenter la mortalité maternelle et le nombre de patientes en hémodialyse dans nos formations sanitaires, ainsi que de nombreuses autres conséquences pour la santé ». Le Minsanté précise que cette campagne sera menée en liaison avec les différents ordres professionnels existants, auxquels il demande « de s’investir pleinement dans cette opération de sauvegarde de la santé de la population camerounaise ». 
Ce n’est pas la première fois que les autorités camerounaises tentent d’endiguer ce phénomène. Cependant, les centres de santé clandestins continuent de prospérer, notamment en raison des coûts élevés pratiqués dans les hôpitaux publics ou privés de bonne réputation.

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