Après la suspension de la grève, les enseignants du mouvement « On a trop supporté » (Ots) fixe sept exigences à satisfaire avant le début du 3è trimestre, le 25 mars prochain.
Les seigneurs de la craie ont accepté de suspendre la grève de façon provisoire, mais leur colère, à la lecture de leurs communications, n’est pas encore apaisée. Le 1er avril 2022, les ministres des Enseignements secondaires (Minesec) et de l’Education de base ont signé un arrêté conjoint prolongeant le 2è trimestre au niveau secondaire. Le but étant de rattraper le temps perdu en intensifiant les cours. Faisant suite à la publication de cet acte administratif, les membres du mouvement OTS recentrent le débat.
« La suspension provisoire de la grève a été faite non pas pour achever les programmes d’enseignement et intensifier les cours de rattrapage, mais pour que les négociations franches entre le gouvernement camerounais et les enseignants du secondaires puissent s’amplifier et se poursuivre », lance OTS dans un communiqué en date du 02 avril 2022.
Dans le même document, les enseignants appellent le ministre des Enseignements secondaires Pauline Nalova Lyonga à donner une suite favorable à leurs revendications relevant de sa compétence. Pour cela, ils donnent jusqu’au 24 mars 2022, veille de la rentrée du 3è trimestre. « Mais si au soir du 24 avril, nous constatons que nos préalables n’ont pas été pris en compte, sachez, Mme la Minesec que vous porterez sur vous la radicalisation irréversible des enseignants dans son entièreté », menace OTS.
OTS énonce une série de sept préalables à remplir
Il s’agit de la mise en œuvre du statut particulier des enseignants, le paiement de la dette due aux enseignants et estimée à 181 milliards de francs CFA, la suppression du système de paiement partiel du salaire des enseignants connu sous le nom de 1/3 et 2/3, l’automatisation des avancements et autres actes de carrières.
Font aussi partie de ces exigences, la reprise en solde des enseignants du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dont le salaire a été suspendu depuis plusieurs mois ; la nomination des animateurs pédagogiques et le paiement de leurs primes ; la prise en compte, le calcul et la programmation du paiement de la prime d’encadrement psychopédagogique des conseillers d’orientation.
En rappel, pour répondre aux revendications des enseignants en colère depuis plus d’un mois, le président de la République Paul Biya et le gouvernement ont pris des mesures. La mise en œuvre de certaines a conduit le ministère des Finances à commencer à verser à la dette due à certains enseignants le 25 mars 2022, d’où la suspension de la grève.