Emmanuel Mariel Djikdent, sur instruction de sa hiérarchie, a été choisi pour mettre fin à la discorde entre le maire de Yaoundé, Luc Messi Atangana, et l’autorité du 7e arrondissement de la capitale, Augustin Tamba.
Le gouvernement a instruit le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, d’arbitrer le conflit entre les deux institutions. L’information a été donnée dimanche 2 mai, au 20h30 de la télévision nationale (CRTV).
Les deux personnalités sont à couteaux tirés depuis quelques jours. A l’origine de la colère du maire de Yaoundé 7, Augustin Tamba, la destruction par des agents de la Communauté urbaine, des boutiques construites au quartier Nkolbisson.
«Nous avons été surpris comme tout le monde de la démolition par les services de la communauté urbaine de Yaoundé de 60 boutiques communales en fin de construction», dénonce l’édile. Alors qu’à la communauté urbaine du Maire Luc Messi Atangana, l’on inscrit cette opération de casse dans le cadre de la lutte contre le phénomène du désordre urbain.
Augustin Tamba qui est par ailleurs président de l’association des maires, connu sous le nom de Communes et villes unies du Cameroun (CVUC), affirme avoir pourtant saisi toutes les autorités compétentes, y compris le Maire de la ville, avant d’engager toutes ces constructions. « Nos démarches ont abouti à un certain nombre d’accords qui nous ont amenés à engager les travaux. Il ne nous a semblé à aucun moment au cours de nos différents échanges avec le Maire de la ville et ses services que cette initiative connaitrait un tel désagrément… Ce type d’attitude met en mal la décentralisation qui est une volonté manifeste du Chef de l’Etat et dont les maires doivent absolument s’en approprier pour le bien de nos populations», déplore-t-il.
Certains y voient un conflit politique entre deux acteurs du parti au pouvoir le RDPC, soutenus chacun par un clan. Sur l’antenne de la télévision nationale, le préfet du Mfoundi a annoncé que son arbitrage sera fondé sur les textes qui régissent notamment la décentralisation.