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Cameroun: Le prince Jacques Money Money Akwa II écrit au Dgsn

Plainte contre le Commissaire de Police Principal Ibrahima Iya pour suppression des preuves dans une enquête Monsieur le Délégué Général,…

Plainte contre le Commissaire de Police Principal Ibrahima Iya pour suppression des preuves dans une enquête

Monsieur le Délégué Général,

Le 14 Mai 2013 à 10h 30 mn, j’ai été convoqué à la division de la Police Judiciaire du Littoral, pour y répondre des faits de violation de tombeaux et cadavres. Antérieurement, dans la nuit du 22 au 23 Avril 2013, trois jeunes gens nommés: ESSEKE Yves Leonel, NJEH EKOUM Eric et ZIPGANG TCHANKIA Gérie Gabriel venaient d’être appréhendés au lieu-dit Lycée de Nyalla à Douala et entendus sur Procès-verbal par l’Inspecteur de Police de 2eme grade MVEINGANG TCHEYONG Joseph Chef de l’Equipe 18.2 de la section à des ESIR, lequel visiblement, dans une démarche professionnelle a pris soin de consigner tous les éléments saisis sur Procès-verbal déposé à la PJ du Littoral à Douala sous numéro 1908/DRPJL date du 23 Avril 2013 (copie Procès-verbal ci-jointe).

Je suis surpris que lors de la transmission dudit Procès-verbal et des scellés au Parquet, que Monsieur IBRAHIMA IYA Commissaire Principal, Chef de la Division Régionale de la Police Judiciaire du Littoral par intérim, signataire du document de transmission (dont copie ci-jointe), ait délibérément et en toute conscience, dans le but d’influencer la justice, supprimé la preuve d’existence intellectuelle et physique du téléphone, pourtant dûment mentionnée dans le PV initial et confirmée au cours de l’audience du 12 Juillet 2013 au paquet de Ndokoti par l’Inspecteur de Police MVEINGANG TCHEYONG signataire du PV et auteur des scellés; ce dernier alors convoqué pour éclairer la justice à cet effet: toute chose réprimée par l’Article 168 du Code Pénal Camerounais, portant sur la suppression et falsification de preuves.

Monsieur le Délégué Général, la suppression de la preuve de l’existence du téléphone, a pour conséquence directe, de brouiller toutes les pistes pouvant permettre à la justice de démêler l’écheveau dans cette affaire si maladroitement montée contre ma personne, mais aussi et surtout, de laisser courir les véritables commanditaires de ce trafic macabre; mettant ainsi en insécurité toute la société camerounaise.

Du haut de sa posture d’Officier Supérieur de la Police, Sieur IBRAHIMA IYA pourtant auxiliaire de Justice, a entrepris par cet acte de dissimulation contraire à la loi, de porter atteinte, non seulement à mon honorabilité, mais aussi à mes droits à une enquête équitable: toute chose par ailleurs réprimée par l’Article 140 du Code Pénal portant sur l’abus de fonction.

Monsieur le Délégué Général, au moment où la Police Nationale Camerounaise vient de briller de mille feux sur la scène mondiale par un rapport accablant de Transparency International, comme étant le corps le plus corrompu du Cameroun, de tels agissements dégagent une forte odeur de manipulation et de corruption venant d’un Haut responsable de la Police, méritent d’être dénoncés avec véhémence.

Nulle part au Monde, la suppression d’une preuve, pourtant consignée dans un procès-verbal ne peut être tolérée.

Sans préjudice de poursuites judiciaires contre le Commissaire IBRAHIMA IYA, je fonde l’espoir qu’une action forte de votre part soit engagée, afin que les véritables commanditaires de cet acte diabolique soient démasqués et mis hors d’état de nuire; pour prévenir et préserver la sécurité de tous les citoyens camerounais.

Veuillez agréer, Monsieur le Délégué Général à la Sécurité Nationale, l’expression de ma parfaite considération.

Prince Jacques MONEY MONEY AKWA II

Fait le 21 juillet 2013 à Douala
Copie: MINJUSTICE
Ampliations: CNDHL (Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés) Transparency International FIDH (Fédération International des Droits de l’Homme).

Image d’illustration
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