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Cameroun : le procès des prisonniers du MRC encore renvoyé

L’audience des militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun vient d’être suspendue à la Cour d’appel du…

L’audience des militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun vient d’être suspendue à la Cour d’appel du Centre.

 

Pour la seconde fois, le procès des prisonniers du MRC connait un renvoi en appel. Après celui du 15 septembre dernier, le juge vient de prononcer le renvoi de l’audience ouverte ce 20 octobre en matinée au 17 novembre prochain. Cette audience s’est déroulée en présence des  accusés et du président national du MRC Maurice Kamto.

Peu avant son ouverture en matinée, plusieurs militants et sympathisants de cette  formation politique de l’opposition ont demandé la libération des prisonniers. Mercredi 19 octobre, les avocats des 39 accusés ont  exigé la modification de la composition de la Cour. Selon eux, les juges militaires n’ont pas la compétence de juger les civils, les militants du MRC notamment.

Au cours du procès ce 20 octobre, les propos de l’un des prisonniers, le porte-parole de Maurice Kamto ont retenu l’attention de ses camarades. Le chargé de la communication du MRC n’a pas tardé d’en publier un extrait sur Facebook. Joseph Emmanuel Ateba semble saluer  « la violence de la vérité des faits présentés par Olivier Bibou Nissack (…) appelé à la barre », peut-on lire.

« Je n’ai jamais imaginé que notre justice pouvait être un tel bêtisier. Où est l’honneur d’un militaire qui ment ? Où est l’honneur et la fidélité d’un militaire qui fabrique un document frauduleux pour le verser au dossier dans une procédure judiciaire ? La vérité Monsieur le Président du Tribunal, c’est que la cour ne veut pas que le monde sache ce qui se trame en dessous de ce procès.

La vérité Monsieur le Président du Tribunal c’est que la cour ne veut pas que le monde sache que dans un pays où l’on prétend qu’il y a la séparation des pouvoirs, le président du tribunal militaire écrive au directeur de la justice militaire pour lui demander quelle décision doit-il prendre pour mon cas. Ça s’est passé en décembre 2021 et les preuves sont là… » Rapporte Joseph Emmanuel Ateba.

Pour rappel, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné une cinquantaine de militants et sympathisants du MRC le 27 décembre 2021. Cette  condamnation fait suite aux interpellations dans le cadre des marches dites pacifiques du 22 septembre 2020. Les membres du MRC ont été accusés entre autres de « rébellion », « insurrection », ou « atteinte à la sureté de l’Etat ».

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