Cameroun: Le projet de construction du 2ème pont sur le Wouri se meurt

La date de démarrage des travaux est dépassée de 11 mois et aucune nouvelle du gouvernement Aspect financier Je ne…

La date de démarrage des travaux est dépassée de 11 mois et aucune nouvelle du gouvernement

Aspect financier
Je ne sais pas en l’état actuel ce qui peut empêcher que ces travaux démarrent. C’est en ces termes que le chef de la division des études, des normes et de la planification au ministère des Travaux publics (Mintp) a rassuré les membres du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) le 26 janvier 2012, au cours d’une rencontre à Douala au sujet du projet de construction du second pont sur le Wouri. Au cours de cette rencontre, Barnabé Tang Ahanda, a été intarissable. Après avoir entretenu les adhérents du Gicam sur les caractéristiques et les avancées notoires du projet, l’émissaire du Mintp a annoncé solennellement le mois d’octobre 2011, comme date butoir du démarrage des travaux. L’expert du Mintp n’a pas loupé l’aspect financier. Dans les 197 milliards et plus récoltés par l’Etat via le mode de financement par l’emprunt obligataire, 10 milliards sont destinés au projet du 2e pont sur le fleuve Wouri. C’est argent est disponible et largement suffisant pour couvrir dans la contrepartie nationale plus d’un an de travaux, avait expliqué Tang Ahanda Finalement, le mois d’octobre est passé et les travaux n’ont pas démarré. L’année 2011 est même finie, et toujours rien. Après ce premier rendez-vous manqué, le Mintp, apprend-on, a divulgué un chronogramme actualisé annonçant le démarrage des travaux en février 2012. Un second rendez-vous qui a également échoué. Cela fait exactement onze mois que les travaux de construction du second pont sur le Wouri devraient avoir commencer, et l’incertitude plane toujours. Pourtant, la France, le principal bailleur de fonds de ce projet a déjà donné sa quote-part.

Conventions
En effet, le mercredi 13 juillet 2011, l’ancien ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaz signait avec Bruno Gain, l’ambassadeur de France au Cameroun, ainsi que Gilles Chausses, directeur de l’Agence française de développement (Afd) au Cameroun, une nouvelle convention de prêt d’un montant de 100 millions d’Euros, soit 65,6 milliards de francs Cfa, destinée à financer ce projet. Cette convention qui venait s’ajouter à celle déjà signée le 03 mars 2011, dans le cadre du 2ème Contrat désendettement développement (C2d) évalué à 21,6 milliards de francs Cfa. Ce qui porte à 87,2 milliards se francs Cfa, la contribution totale du pays de François Hollande dans le cadre de ce projet. Le reliquat, à savoir 32 milliards de francs Cfa, sera apporté par le Cameroun qui a déjà mobilisé 10,2 milliards de francs Cfa à cet effet, dans le cadre d’un emprunt obligataire de 200 milliards de francs Cfa. Evalué à 119 milliards de francs Cfa, ce projet était censé s’achever en 2015, en principe, au cas où il démarrait à la date initialement annoncée. L’ouvrage qui devra être situé à 60 mètres en aval du pont actuel, sera constitué d’un pont routier d’environ 820 mètres de long, avec cinq voies (deux voies de circulation dans le sens Déido-Bonabéri et trois voies de circulation ainsi qu’une Bande d’arrêt d’urgence (Bau) dans le sens Bonabéri-Déido) et d’un pont ferroviaire à deux voies de la même longueur. La largeur totale de l’ouvrage sera de 34,10 mètres. Le pont reposera sur des fondations profondes bâties sur pieux forés d’au moins 50 mètres de profondeur, sur la base de l’étude d’Avant-projet sommaire (Aps) réalisé par le Bureau d’études Technique Egis route. Le pont sera raccordé à Bonabéri au droit de l’accès de la zone Magzi et à Déido au droit du boulevard portuaire par des giratoires.

Un second pont en attente sur le fleuve wouri pour décongestionner les premier qui date de 1954
bonaberi.com)/n