La 5ème édition du Festival international de théâtre met aussi au goût du jour les maux qui minent cet art
C’est le 13 avril qu’a démarré la 5ème édition du festival international de théâtre de Yaoundé. Contrairement aux précédentes éditions de ce rendez- vous théâtral, les participants sont venus cette fois ci d’autres pays tels que le Benin, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo et le Congo Brazzaville. La cérémonie d’ouverture de ce festival a été marquée par un hommage rendu à Sévérin Cécile Abega qui a disparu il ya un an. on devrait aussi au cour de ce festival, savourer les merveilles du Mvet (instrument musical traditionnel) avec le concours de Zaghor Essouma qui devra interpréter un texte de Sévérin Cécile Abega, à qui le promoteur du festival, Guy Marc Tony MEFE et tout le comité d’organisation, ont tenu à rendre un vibrant hommage pour avoir présidé le jury d’une édition de ce rendez vous des hommes du théâtre.
Mais les organisateurs du festival ont du revoir la copie car l’année dernière encore, le festival s’étendait sur un mois, mais cette année, la manifestation qui se tient au centre culturel Français François Villon de Yaoundé, durera une semaine pour que les amoureux de l’art théâtral puisse gouter aux plaisirs du rire et du fou rire. Le festival international de théâtre a donc pour but majeur de donner aux nombreux jeunes artistes camerounais pétris de talent, l’opportunité de se frotter avec les professionnels du secteur, de se produire sur une scène beaucoup plus professionnelle pour faire valoir leur savoir et leu savoir- faire. Yaoundé vibre donc depuis hier au rythme du Festival international de théâtre. Tous les jours, de nombreux festivaliers envahissent la salle de spectacle du centre culturel français de Yaoundé.
Mais au-delà de l’aspect festif de ce festival, il faut dire que la tenue à Yaoundé de cette autre édition vient quasiment remettre au goût du jour les maux qui minent le théâtre au Cameroun. Déjà les organisateurs de ce festival évoquent entre autres couacs, les problèmes de vols dans les aéroports, on parle aussi d’une mauvaise information au niveau du chronogramme.De manière général le théâtre camerounais souffre du faible soutien des pouvoirs publics camerounais. La faible production des uvres théâtrales se fait ressentir sur la scène nationale, par l’essor de l’humour qui attire de nombreux jeunes comédiens qui pourtant auraient pu réaliser de véritables pièces théâtrales. Dans les médias, notamment la télévision, aucune politique n’est mise en uvre pour encourager les artistes dont la plupart ont pourtant des pièces qui peuvent faire foule. Soir au théâtre pièce théâtrale diffusée épisodiquement sur les antennes du poste national de la Radiodiffusion Camerounaise, est l’unique espace que réserve la chaine publique aux hommes de théâtre.
Ainsi, les promoteurs du théâtre sont amenés à se retourner vers les pays africains où cet art bénéficie d’un statut honorable. On comprend donc aisément pourquoi les organisateurs du Festival international de théâtre de Yaoundé font appel à toutes ces compagnies étrangères. Même si les problèmes liés à la formation se posent aussi avec acquitté dans le secteur, d’autres, liés à la promotion, au marketing et à l’implication de l’état demeurent. Au ministère de la culture, l’on préfère jouer la carte de l’optimisme car le département de tutelle est conscient de la valeur du théâtre et mettra tout en uvre pour que les choses changent.