L’immeuble R+4 situé au quartier Ngangue à Douala s’est écroulé le 18 juillet tuant au passage le chef du chantier.
Les populations et agents de sécurité procèdent encore aux fouilles pour trouver d’éventuelles victimes. Sur les lieux, des barres de fer, ressortent du béton désormais morcelé et réduit en poudre par endroit. Un drap maculé de sang renseigne sur ce qu’une dépouille été découverte sus les décombres.
Le chef de chantier a été tué, suite à l’effondrement de l’immeuble R+4 dressé quelques jours plus tôt à cet endroit, au quartier New Bell Ngangue à Douala.
Les causes de l’effondrement de ce bâtiment encore en construction semblent être évidentes pour les populations riveraines. Elles indiquent qu’au départ, le propriétaire était parti pour un immeuble à deux niveaux. Sauf que plus tard, deux autres niveaux ont été rajoutés.
Ce drame remet au goût du jour le respect des normes en matière de construction et l’utilisation de matériaux adéquats. Dans la mesure où, il ne se passe pas une année au Cameroun sans qu’une telle situation se produise.
En février 2018, une maison s’est écroulée au quartier Koumassi à Douala, laissant une famille sans abris. On se souvient également des cinq personnes tuées suite à l’affaissement d’un immeuble à Douala en juin 2018. Un drame qui a vu la descente des autorités sur les lieux de l’accident «nous ne cesserons de décrier les conditions de ces réalisations, les matériaux, le dosage, cela laisse à désirer. Nous voulons dire qu’une fois de plus, il est nécessaire qu’on fasse très attention lorsqu’on doit construire un bâtiment. Il faut se référer aux experts qui ont la maîtrise du génie civil», déplorait le gouverneur de la région Littoral, Samuel Ivaha Diboua, présent sur place.
En 2017, un immeuble de quatre niveaux s’est effondré sur un homme à Dschang, dans la région de l’Ouest. Un fait similaire avec un 4+3 en construction s’est produit en juin 2016 au quartier Nouvelle route omnisports à Yaoundé. Les cas sont légions. Chaque fois, le tort est rejeté sur les promoteurs véreux qui dans la recherche effrénée de gains négligent les règles de construction et exposent des vies humaines. Sauf que rien n’est fait et le cycle recommence, pourtant les acteurs sont bien connus maître d’œuvre, maître d’ouvrage, et même l’administration et les responsabilités établies.
D’après le droit foncier camerounais, les communes doivent assurer la police des constructions. Ainsi, elles peuvent faire des descentes dans des chantiers pour effectuer des vérifications jugées utiles, procéder à des mises en demeure ou faire démolir une construction en cas d’absences de permis de construire ou de risque d’effondrement.