C’est un mouvement d’humeur illimité qui va paralyser les universités à partir du 13 avril
Les universités du Cameroun vont une fois être paralysées. Le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) annonce dans un communiqué signé le 2 avril 2009, une reprise de la grève suspendue le 15 novembre 2008. Le mouvement d’humeur est prévu à partir du 13 avril prochain. Cette manifestation s’effectuera selon les modalités ci-après: une grève des enseignements (cours, travaux dirigés et pratiques) du 13 au 26 avril 2009; une grève des enseignements et de la recherche (encadrement et jury) du 11 au 31 mai 2009; et à partir du 13 juin 2009, une grève illimitée (arrêt de toutes activités administratives, scientifiques et académiques y compris les examens).
La décision a été prise le 2 avril. C’était au cours d’une réunion organisée par le Bureau Exécutif National du Synes (BEN) à Yaoundé comme annoncé dans un communiqué signé le 2 février 2009. La réunion avait pour but d’évaluer la réponse du gouvernement aux revendications des enseignants du Supérieur concernant l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Après un débat franc et approfondi sur la question, il est apparu que malgré toutes les promesses du Gouvernement, les enseignants en sont toujours à attendre des actions concrètes, mentionne-t-on dans le communiqué du Synes.
L’on se souvient que l’année dernière déjà, les universités du Cameroun avaient été paralysées suite à un mot d’ordre de grève lancé le 3 novembre 2009 par le Synes. Pendant une semaine, les cours avaient été interrompus dans les amphis. C’était une grève dite d’avertissement, et qui avais finalement été pris en compte par le gouvernement Cameroun. Les revendications ont été transmises à la haute hiérarchie, avait mentionné le ministre de l’Enseignement supérieur, le Professeur Jacques Fame Ndongo. Mais après un an de silence, le Synes constate qu’aucune décision concrète n’a été prise.
Les revendications de ce syndicat des enseignants des universités d’Etat du Cameroun sont axées sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Plus précisément, le Synes réclame une augmentation du salaire des professeurs des universités d’Etat, qui selon Ndikontar Maurice Kor, secrétaire national à la communication du Synes, est largement inférieur aux appointements reçus par les professeurs des autres universités d’Etat dans les pays africains ayant un niveau économique comparable à celui du Cameroun; ils revendiquent également les primes des enseignants qui s’élèvent à un montant de 10,7 milliards par an. Depuis 1999, le Synes a entrepris en vain des démarches auprès du gouvernement camerounais, pour le sensibiliser sur la grave détérioration des conditions de vie et de travail des étudiants et des enseignants dans les six universités d’Etat du Cameroun, mais rien n’a été fait de concret.
Le 13 avril 2009, la grève des enseignants du supérieur suspendue le 15 novembre 2008 reprendra, ce pour accélérer la procédure. Au ministère de l’Enseignement supérieur, l’on soutient que la décision finale viendra de la présidence de la République car, le dossier lui avait déjà été transmis.
