Le ministre camerounais en charge du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a accusé les fabricants de ciment d’«entente sur le dos des pouvoirs publics et surtout des consommateurs».
Le ministre camerounais en charge du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a accusé les fabricants de ciment d’«entente sur le dos des pouvoirs publics et surtout des consommateurs».
S’exprimant lors d’une réunion tenue en fin de semaine à Yaoundé, la capitale du pays, il a dénoncé «un jeu» entre les opérateurs du secteur autour du prix du ciment «que le gouvernement ne peut plus cautionner».
Ce membre du gouvernement a ainsi constaté que les producteurs et importateurs, alors que l’offre actuelle est de 1,8 million de tonnes annuelles, plutôt que de baisser leurs tarifs, se sont entendus «pour imposer» aux consommateurs le prix de détail maximum homologué, soit 4800 FCFA le sac.
Invités à expliquer cet alignement au prix unique du ciment ainsi que le calcul des tarifs «sortie usine», ses interlocuteurs se sont refusés à dévoiler la politique marketing appliquée aux grossistes.
Face à ce flou «délibérément entretenu», M. Mbarga Atangana a exigé que le prix de vente détail autorisé soit désormais clairement affiché sur les sacs de ciment.
Il a aussi instruit ses services compétents d’engager dans l’urgence une étude approfondie sur cette pratique anticoncurrentielle non profitable aux consommateurs.
Le marché camerounais, en dehors des importations devenues de plus en plus résiduelles, est actuellement approvisionné par le nigérian Dangote Cement, les Cimenteries du Cameroun (CIMENCAM, du français Lafarge), le marocain Cimenterie d’Afrique (CIMAF, groupe Addoha) et le turc Eren Holdings.

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