Constat fait lors de la journée Africaine de lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques
Le médicament de la rue tue. C’est le constat qui a été fait le 28 mai 2009, à l’occasion de la célébration de la journée Africaine de lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques. Au Cameroun, le mal a pris des proportions inquiétantes et mérite une attention particulière des pouvoirs publics. En effet à Yaoundé la Capitale comme dans d’autres régions du pays, la vente des produits pharmaceutiques ne se fait plus uniquement dans les pharmacies. Le commerce a déjà gagné la rue et certains Camerounais ont même déjà trouvé en ce commerce une véritable activité génératrice de véritables revenus.
Pourtant, tous ces médicaments vendus dans la rue sont exposés à divers intempéries, notamment la pluie, la chaleur, la poussière, bref à des conditions de conservations non conformes aux normes prescrites par les fabricants. Selon le ministre Camerounais de la santé publique André Mama Fouda, près de 40% de médicaments vendus au Cameroun proviennent de la contrebande. Pour le patron de la santé, le circuit illicite à lui tout seul représente 20 à 25 % du marché du médicament national. Ces médicaments sont parfois pour la plupart des produits déjà périmés qui peuvent donc causer des maladies dangereuses, notamment des allergies, des intoxications, insuffisances rénales, des hépatites et même la mort.
Le Ministre de la santé a donc profité de cette 9ème journée Africaine de lutte contre la vente illicite des produits pharmaceutiques pour rappeler à ses compatriotes que le bon médicament se trouve en pharmacie. Ce slogan a été retenu par l’ordre national des pharmaciens du Cameroun. Des spots publicitaires devront être bientôt diffusés dans les chaines de radios et de télévision du pays. Cette méthode a entre autres, pour objectif, la sensibilisation des populations sur les dangers relatifs à la consommation et à la commercialisation des produits pharmaceutiques .La campagne lancée le 28 mai 2009 à Yaoundé, est une initiative de quelque pays africains dont le v u est de voir diminuer ce commerce dangereux qui peut endeuiller des familles. Il faudra donc mettre en uvre des stratégies de communication pour faire passer la bonne information auprès du public. Le médicament étant un poison qui soigne, il doit être manipulé ou conseillé par les professionnels de la santé publique a tenu à préciser le Dr Nkwenti Achu, président de l’Ordre National des Pharmaciens du Cameroun.
Pour ce brillant médecin, certaines couches sociales sont plus vulnérables à ce phénomène, ce qui explique le choix du thème de cette année, à savoir Sensibilisation de la mère et de l’enfant aux dangers du marché illicite des médicaments.Pour l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), la question des médicaments de la rue est un problème de pauvre. Parce que 50 % de personnes en Afrique n’ont pas accès à la médication.Aujourd’hui un doigt accusateur est pointé sur certains pharmaciens très souvent impliqués dans ce trafic. Le Ministre de la santé publique du Cameroun, André Mama Fouda a ainsi promis des sanctions sévères à l’encontre des vendeurs des produits pharmaceutiques dans la rue. Car la vie des citoyens en dépend. Les hôpitaux et les pharmacies restent les seuls endroits indiqués pour l’achat ou la vente des produits pharmaceutiques. Surtout que la santé n’a pas de prix.

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