La décision est contenue dans un arrêté signé par le préfet du département du Diamaré le 25 avril 2022. Elle tombe à la suite de plusieurs cas d’agression mortelle constatés.
A compter du 25 avril 2022, les mototaxis vont travailler suivant les limites fixées par l’autorité administrative. « La circulation des motocycles à titre onéreux est jusqu’à nouvel ordre, interdite sur toute l’étendue du département du Diamaré de 23h à 05h du matin. Tout contrevenant à la présente mesure s’expose à la saisie et à la mise en fourrière de son engin et à toute autre sanction prévue en la matière par la réglementation en vigueur », décide Jean-Marc Ekoa Mbarga, préfet.
L’administrateur civil principal interpelle ses collaborateurs pour « la stricte application » de cette mesure. Il s’agit des sous-préfets des neuf arrondissements de ce département, les responsables de forces de maintien de l’ordre et le délégué départemental des transports. Cependant, aucun motif justifiant cette décision n’a été indiqué dans l’arrêté.
Tout de même, l’on sait que le département du Diamaré est l’un des six départements de la région de l’Extrême-nord. Sa principale ville est Maroua, qui est en même temps le chef-lieu de la région. Depuis des années, la région est en proie aux incursions de Boko Haram. Dans le département du Diamaré, notamment à Maroua, plusieurs cas d’agression mortelle ont été enregistrés ces derniers temps.
Les engins à deux roues sont parfois utilisés par des djihadistes pour commettre certains actes. Par ailleurs, des mototaxis sont une source d’insécurité dans les villes camerounaises comme dans des campagnes. Faciles à utiliser sur les routes en terre comme sur les routes et les rues bitumées, ils sont employés par des agresseurs et autres bandits, surtout à des heures tardives. Outre ces problèmes sécuritaires, les mototaxis sont cités parmi les sources du désordre urbain.