Le prêtre français Georges Vandenbeusch est arrivé à Yaoundé ce jour en fin de matinée
A bord d’un aéronef de fabrication MA-60 chinoise appartenant aux forces armées locales, spécialement affrété pour la circonstance, l’ex-otage était accompagné du secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. La barbe hirsute et les traits tirés, mais visiblement en bonne santé, il a été accueilli au bas de la passerelle par l’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon. Face à la presse, il a remercié les autorités camerounaises à commencer par le chef de l’Etat, Paul Biya, pour leur intervention efficace qui a conduit à sa libération. Georges Vandenbeusch ne s’est pas beaucoup étendu sur les conditions de sa libération, ni celles de sa détention, se contentant de décrire un lieu désert où il n’avait accès ni à la radio ni aux journaux. Le cortège s’est ensuite ébranlé, sous haute garde, vers le palais présidentiel où la suite des événements n’a pas été communiquée.
L’enlèvement du prêtre, attribué à la secte islamique nigériane Boko Haram, n’a jamais été officiellement revendiqué. Manifestement, ses ravisseurs, venus de l’autre côté du Cameroun, avaient retraversé la frontière après leur acte.
La conférence épiscopale nationale (CENC), l’Union islamique du Cameroun (UIC) ainsi que le Conseil camerounais des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COCIMAI), s’étaient depuis lors mobilisés pour exiger la libération de l’homme d’Eglise.