Les prix des produits de première nécessité ont connu une hausse en 2018, passant de 1,1%, après 0,6% en 2017 et 0,9% en 2016. Une tendance qui pourrait continuer au courant de l’année 2019, révèle l’Institut national de la statistique.
Les prix à la consommation ont connus une augmentation significative en 2018. Selon l’Institut national de la statistique (Ins), cette hausse a été observée dans toutes les villes du Cameroun, principalement à Bertoua (2,8% contre 2,6% en 2017), suivie de Buea (2,0% contre 0,3% en 2017), Garoua (1,6% contre 0,8% en 2017), Ngaoundéré (1,3% contre 0,4% en 2017), Yaoundé (1,1% contre 0,8% en 2017) et Bamenda (1,1% contre 0,2% en 2017).
Cette inflation résulte de la hausse des prix des produits alimentaires à l’instar des poissons et fruits de mer (6,5%), des pains et céréales (4,9%), ainsi que des laits, fromages et œufs (1,9%). N’eut été la baisse des coûts des légumes, des matières grasses, des fruits et des viandes, l’inflation aurait été plus importante, fait savoir l’Ins dans une note de synthèse disponible sur son site.
Les autres sources d’inflation sont: les articles d’habillement et chaussures (1,9%), les restaurants et hôtels (1,7%), les boissons alcoolisés, le tabac et les stupéfiants (1,5%).
«Les prix vont continuer à augmenter en 2019. En effet, la Loi de finances de 2019 prévoit une hausse des prix sur les importations de : pneumatiques, téléchargements pour les téléphones, tablettes électroniques ou numériques, téléphones et logiciels, véhicules de tourisme et autres véhicules utilitaires, véhicules de transport en commun, etc. En outre, la TVA et les droits d’accises sont revus à la hausse pour les boissons gazeuses, les vins, les spiritueux, les whiskys et les champagnes, les cigarettes, les parfums et les produits cosmétiques», indique l’Ins. Cette situation pourrait s’aggraver avec l’insécurité dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.