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Cameroun- littérature : la mort transforme un jeune à Kouonbobo

L’ouvrage intitulé « C’est la mort qui m’a transformé » du journaliste et écrivain Camerounais  Pierre Bernard Koagne dédicacé  à Yaoundé le…

L’ouvrage intitulé « C’est la mort qui m’a transformé » du journaliste et écrivain Camerounais  Pierre Bernard Koagne dédicacé  à Yaoundé le 27 février dernier,  retrace la triste existence d’un orphelin déçu par la gouvernance locale et le décès prématuré de ses parents.

C’est l’histoire du jeune Talla du village Kouonbobo à l’Ouest Cameroun. Où les politiciens ont fait toutes sortes de promesses  aux populations et n’ont daignés les réaliser. Le  village vit au rythme des querelles  entre défenseurs du pouvoir  traditionnel, politiciens et  intellectuels. Avec comme mérite de maintenir la contrée dans un désenclavement écœurant, et la jeunesse dans une situation d’incertitude.

Talla est un l’un des désœuvré  du village Kouonbobo,   qui comme tous les jeunes a  réfugié ses espoirs  dans les contes  fée propagandistes  des hommes en  quête de suffrages,  pour le  contrôle de la municipalité ou un fauteuil de représentant du peuple au parlement.

La mort des parents de Talla survient au moment où il ne s’attend le moins. Une entrée sans préavis dans l’univers pénible des orphelins.  Obligé d’arborer la tunique de successeur sans grande maîtrise des rouages. Aussitôt heurté à la résistance de quelques membres de son village,  assoiffés de biens et de privilèges. Commence pour Talla, un calvaire et  des pressions qui lui donnent la force de songer à se ôter la vie par pendaison. Mais sauvé in extremis et  formaté à une nouvelle vision de la vie.

Le roman  de 83 pages  de Pierre Bernard Koagne paru aux éditions de Midi est le parfait reflet d’une société embarquée dans la démagogie du discours politique. Un récit inspiré de la réalité mais aussi d’une bonne dose de fiction qui lui donne toute sa mélancolie. Il est aussi un hymne au rassemblement devant la souffrance des orphelins. L’impression qui se dégage est que l’auteur fait son autobiographie mais ne l’avoue pas. Puis ce que les éléments descriptifs du jeune Talla sont presque similaires à son parcours.

 « C’est la mort qui m’a transformé » est écrit dans un style simple, ce  qui le rend accessible par tous. Disponible dans les grandes librairies du Cameroun y compris les grandes surfaces.

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