Le Groupe de travail de l’organisation intergouvernementale a émis un avis sur l’arrestation et la détention des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Les Nations unies par le biais de son Conseil des droits de l’homme demandent la libération et l’indemnisation des militants du MRC arrêtés jugés et incarcérés. C’est ce qui ressort de l’avis N°63/2022 que le Groupe de travail de l’ONU a adopté en sa 94è session tenue du 29 août au 2 septembre 2022. Cet avis porte sur la détention arbitraire d’Olivier Bibou Nissack, Alain Fogue et autres militants du MRC, ainsi que de Sisiku Ayuk Tabe leader séparatiste et ses 9 codétenus.
Le Groupe de travail des Nations unies après avoir reconnues arbitraires l’arrestation, le jugement et la détention des militants du MRC, demande leur libération. Ces conclusions se fondent sur la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, des conventions auxquelles le Cameroun est partie.
Cet avis est bien accueilli au sein des rangs du parti dont Maurice Kamto est le président. Se basant sur les conclusions de l’avis, le chargé de la communication du MRC s’interroge sur l’exécution des exigences de l’ONU en mettant par-là la pression sur les autorités camerounaises.
« Quand la justice internationale a tranché en faveur du Cameroun dans le conflit l’opposant au Nigeria sur la presqu’île de Bakassi, nous avons tous sauté de joie. Maintenant que la même justice acquitte les prisonniers politiques militants du MRC et demande de leur payer des dommages, allons-nous nous exécuter ? », lance Joseph Emmanuel Ateba sur Facebook.
Pour sa part, Arlette Framboise Doumbe Ding, proche de Maurice Kamto, « cette victoire d’étape du MRC contre l’injustice ne doit pas passer inaperçue. Tous ceux qui soutiennent le faux tissé par le régime corrompu de Yaoundé pour museler l’opposition et régner par la terreur doivent le savoir (…) Je rappelle à ceux qui ont oublié, que les militants du MRC ont été condamnés devant les tribunaux militaires en violation des règles du Cameroun », mentionne-t-elle.
Les conclusions du Groupe de travail de l’ONU sont basées sur les témoignages des détenus. Selon le gouvernement, le Cameroun est un pays souverain et ceux qui violent nos lois sont jugés par les tribunaux.