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Cameroun : l’Onu recense 700 cas de violence en zone anglophone au mois d’octobre 2020

Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU (OCHA-Cameroun) indique que 669 incidents de violence basée sur le genre ont…

Le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU (OCHA-Cameroun) indique que 669 incidents de violence basée sur le genre ont été signalés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, y compris des attaques dirigés contre les travailleurs humanitaires.

Le rapport  mensuel du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l’ONU (OCHA-Cameroun) peint un tableau noir de la situation des Droits de l’homme dans les régions anglophones en proie à une violente crise sécuritaire depuis plus de trois ans. Selon l’OCHA-Cameroun, le mois d’octobre dernier a été «  marqué par les attaques les plus violentes et les plus sanglantes contre l’éducation depuis le début de la crise en 2017 ».

Les zones à fort taux de violence, selon L’OCHA-Cameroun, sont le Bui et Mezam dans la région du Nord-Ouest, les divisions de Meme, Fako et Boyo dans le Sud-Ouest. L’organisme Onusien affirme que le  massacre de Kumba le 24 octobre est l’attaque la plus meurtrière et la plus violente, où au moins huit enfants ont été tués, et plus d’une douzaine ont été blessées après que des tireurs non identifiés aient pris d’assaut l’Académie internationale bilingue Mother Francisca à Kumba, dans le département de la Meme, ce jour-là.

Le rapport publié le 9 décembre dernier cite aussi l’évènement du 23 octobre où une information faisant état de l’enlèvement  par des combattants des groupes armés non étatiques (NSAG) de 15 étudiants du Collège polyvalent progressiste de Bamenda qui  rentraient des classes.

OCHA-Cameroun relève aussi des incidents commis par les forces armées régulières dans le Nord-Ouest, précisément dans le Ngo-Ketunjia, le Bui et le Donga Mantung. Le rapport leur reproche le transport forcé d’enfants vers des écoles publiques dans des fourgons militaires, l’occupation d’installations scolaires non opérationnelles et de la fermeture d’écoles informelles ou communautaires au profit d’écoles publiques.

Avec ce rapport, il est plus loisible de comprendre les inquiétudes récemment exprimées par l’ONU sur la tournure de plus en plus violente et meurtrière que prend la crise anglophone.