La dépouille de l’ancien Lion, décédé le 10 juin dernier vient de quitter la morgue de l’hôpital général de Yaoundé où elle aura passée un mois
Louis Paul Mfédé sera enterré ce week-end dans son village natal à Nkol-Kossé dans la Lékié, région du centre. La première étape de son dernier voyage a été entamée ce jour avec la levée de corps qui a eu lieu ce jeudi 11 juillet 2013 à l’Hôpital général de Yaoundé. Une levée de corps qui a eu lieu en présence des anciens coéquipiers de Louis Paul Mfédé à l’équipe nationale, tels Libih Thomas, Mabouang Kessack, Algerbert Mbarga et autres. On a également remarqué la présence d’une forte délégation du Canon de Yaoundé son club de c ur, conduite par Céline Eko, la présidente du conseil d’administration. Les témoignages de ses anciens coéquipiers prouvent à quel point le choc est rude après l’annonce de son décès.
Louis Paul Mfédé était un frère et un ami. Nous avons partagé les joies et le peines dont la coupe du monde 1990. Je retiens de lui un homme généreux et talentueux au service non de la nation mais aussi de ses coéquipiers avec qui il a évolué en équipe nationale. C’est quelqu’un qui aimait la paix atour de lui. Malheureusement il meurt en laissant derrière lui des coéquipiers tristes. C’est lui qui ouvre le bal de la génération de 90 qui est aujourd’hui une génération sacrée. Mfédé était un blagueur. C’était un homme qui aimait la vie. Aujourd’hui il s’en va laissant un grand vide dans l’équipe parce que c’était quelqu’un qui n’était pas dans les conflits, qu’ils soient public ou interne. C’était un homme de vestiaire, témoigne Mabouang Kesack. «Féfé» comme l’appelait les intimes a rendu l’âme le 10 juin dernier à l’hôpital général de Yaoundé des suites d’une infection pulmonaire. Louis Paul Mfédé, 52 ans a incontestablement marqué le football de notre pays. Apprécié pour ses qualités techniques, sa bonne lecture tactique, ce footballeur savait souvent sortir l’équipe nationale fanion d’une situation d’inconfort par ses gestes techniques.
Je dois premièrement dire que de toute cette génération c’était le plus talentueux parce que nous avons eu pas mal de joueurs connus comme le feu Abéna Richard, comme Ewané Jacob, Bitomo Jean-Claude qui ont tous joué en équipe nationale. Nous avons tous commencé par la coupe top Canon de Yaoundé avec Atangana Louis de Gonzack, puis dans la catégorie junior. Nous avons même joué la coupe du monde junior en 1981. Mfédé et moi avions commencé dans le Canon le même jour. C’était au stade militaire de Yaoundé en 1981 et ce jour là, il avait comme adversaire pour son tout premier match en première division un certain Toubé Charles, international. Je peux vous assurer que l’international n’a pas passé une soirée tranquille. Et c’est comme ça que c’était parti. Jean Vincent (sélectionneur des lions indomptables à la Coupe du monde 1982, ndlr) qui venait faire les sélections pour la coupe du monde 1982 a quand même sélectionné ce jeune joueur (Louis Paul Mfédé, ndlr) qui sortait de la coupe du monde junior. Il l’a sélectionné pas pour la coupe du monde, il l’a réservé pour l’emmener dans ses bagages à Rennes en France pour une aventure professionnelle, raconte Angelbert Mbarga.
Après la levée de corps au cours de laquelle la famille du défunt était inconsolable, la dépouille a été transportée à la cathédrale Notre-Dame-des-victoires où a été dite une messe en dernier hommage avant la grande veillée du soir au quartier Etetak. Demain vendredi, le cortège quitte Yaoundé en direction du village Nkol-Kossé par Monatélé où il sera inhumé le samedi 13 juillet 2013.