L’une des préoccupations majeures du gouvernement
La mortalité maternelle et néonatale est un phénomène qui touche différentes couches sociales dans les pays africains. Au Cameroun, le phénomène prends de plus en plus des proportions alarmantes qui nécessitent une attention particulière des pouvoirs publics. Le secrétaire d’état auprès du ministre de la santé publique Alim Hayatou était face à la presse le mercredi 13 mai 2009, pour donner la position du gouvernement face à ce phénomène qui endeuille de nombreuses familles camerounaises. En effet plusieurs femmes meurent aujourd’hui en donnant la vie. On se souvient encore de cette jeune camerounaise qui a récemment perdu la vie en même temps que ses jumeaux lors de l’accouchement. Des cas similaires sont légions dans notre société.
Selon le secrétaire d’état à la Santé Publique, sur 100.000 naissances vivantes, dans notre pays, 669 femmes trouvent la mort lors de l’accouchement. Selon les responsables du Ministère de la santé, toutes les deux heures une femme meurt des suites des complications liées à la grossesse, des suites de couche ou encore de complications liées à l’accouchement. L’heure est donc grave au regard des chiffres. En effet selon le Minsanté, de 1998 à 2004 la mortalité est passée de 430 à 669 pour 100.000 naissances. Aujourd’hui, la psychose est en train de gagner des foyers où l’on retrouve des femmes enceintes ou à terme. De nombreuses femmes enceintes perdent aussi leurs bébés à la naissance. Les statistiques du ministère Camerounais de la Santé Publique indiquent que six nouveaux nés meurent toutes les deux heures au Cameroun.
La célébration de la journée Africaine de réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le 13 mai 2009, a donc été l’occasion idoine pour les professionnels de la santé de réaffirmer leur engagement pour lutter plus encore contre ce phénomène. Il s’agit de mettre en harmonie leurs efforts, leurs savoirs et leur savoir- faire pour sauver les vies. La conférence de presse donnée par le Secrétaire d’état Alim Hayatou lui a permis de faire un état des lieux et de mesurer l’ampleur du phénomène. Car sur 380 grossesses enregistrées toutes les minutes dans le monde, 110 sont marquées par des complications graves.40 grossesses n’aboutissent pas à terme. Pendant l’accouchement, la femme peut mourir des suites d’hémorragie, d’éclampsie c’est -à-dire des convulsions pendant l’accouchement.
Mais les femmes trouvent aussi la mort en cas d’infection, d’avortement à risque etc. Les nouveaux- nés eux trouvent la mort des suites de malformation, de tétanos, de faible poids ou encore de méningite et d’asphyxie. Mais il faut dire que dans certains cas de décès les médecins sont généralement responsables à cause de la négligence, du manque de formation ou encore de l’absence du matériel médical adéquat. A cela s’ajoute le manque d’infrastructures routières et de communication en cas d’urgence surtout dans les zones les plus reculées du pays. Au Cameroun la questions préoccupe outre le gouvernement de la république, mais aussi, l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) et l’UNICEF qui ont lancé un plaidoyer en diction des autorités , leaders d’opinion, contre la mortalité maternelle et néonatale.

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