Le député et président du Pcrn exprime son indignation face au silence du régime sur l’émission d’un mandat d’amener contre le secrétaire général de la présidence.
Le sujet fait le tour des médias et des réseaux sociaux depuis le week-end dernier. Le Tribunal criminel spécial a émis un mandat d’amener contre le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh. En début de semaine, Le journal Jeune Afrique s’est intéressé au sujet.
Sur Twitter, le support média a fait une publication à propos. « « Covidgate » au Cameroun : Ferdinand Ngoh Ngoh visé par un mandat d’amener. Selon les informations de JA (Jeune Afrique Ndlr), le parquet du Tribunal criminel spécial a émis un mandat d’amener contre le secrétaire général de la présidence », peut-on lire.
A la lecture de cette publication, le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale a réagi. « C’est extrêmement grave !». Pour Cabral Libii, il faut des explications.
« Un journal de forte réputation internationale informe le grand public de l’émission d’un mandat d’amener manu militari le Secrétaire Général de la Présidence de la République du Cameroun, le plus proche collaborateur du Chef de l’Etat. Vrai ou pas, c’est extrêmement grave! Grave qu’aucun démenti ne soit donné dans l’hypothèse d’un fake. Grave que le plus proche collaborateur du Président de la République en exercice soit traîné en justice de la sorte et que personne ne daigne dire au Camerounais ce qui se passe véritablement au sommet de l’Etat. Au nom du peuple qui m’a élu, j’exige des explications! », écrit le député de la nation sur Facebook.
Un jour après, en dehors des informations puisées dans les médias, aucune institution n’a pris la parole pour confirmer ou infirmer la nouvelle. Au contraire, le silence continue de régner. Dans sa parution de ce mercredi 26 octobre 2022, La Nouvelle titre « le mandat d’amener de Ngoh Ngoh classé ».
Selon le journal, le chef de l’Etat a reçu son plus proche collaborateur lundi dernier. « A l’issue de la séance de travail, Paul Biya instruit le Sgpr de poursuivre sereinement son travail et les enquêtes concernant la gestion calamiteuse des lignes 65 et 94 », peut-on lire.