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Cameroun: Marafa H. Yaya conforté dans l’espoir d’être libéré bientôt

L'espoir de l'ancien secrétaire général de la présidence se fonde sur la dénonciation des vices de procédures faite par son…

L’espoir de l’ancien secrétaire général de la présidence se fonde sur la dénonciation des vices de procédures faite par son conseil d’avocats et le groupe de travail de l’Onu

L’ancien secrétaire général de la Présidence de la République et ancien ministre de l’administration territoriale du Cameroun, Marafa Hamidou Yaya espère pouvoir être bientôt libéré.

C’est du moins ce qui ressort de l’Avis du Groupe de Travail des Nations Unis, qui a réuni des preuves sur la non transmission à temps réglementaire à la défense, des dossiers d’accusation et des déclarations des témoins, pendant le procès.

La défense de Marafa Hamidou Yaya, qui avait saisi le Groupe de Travail des nations Unies sur la détention arbitraire, a dénoncé les entorses à la procédure. Elle affirme qu’elle n’a eu le dossier à charge que cinq jours avant le procès, et sans les déclarations des témoins. Maître Alice Nkom, membre de l’équipe de défense, affirme également avoir été souvent empêchée, de même que des membres de la famille de Marafa Hamidou Yaya, de voir son client. Mais elle affirme avoir pu le rencontrer jeudi 30 juin dernier, à son lieu de détention à Yaoundé :

« C’est une prison militaire. N’oubliez pas que le SED, ça veut dire secrétariat d’Etat à la défense. Et que le ministère de la défense est un ministère délégué à la présidence. En fait Monsieur Marafa est incarcéré dans une garnison et dans une prison de la présidence de la République. »

On se souvient que de sa prison, Marafa Hamidou Yaya a publié en 2014 un livre de 409 pages dans lequel il propose aux Camerounais un contrat de société de confiance. Son avocate Alice Nkom pense que c’est peut-être pour cela que c’est embarrassant pour le pouvoir de le mettre en liberté, même en exécution de la recommandation du groupe de travail de l’Onu alors qu’il y a des élections qui se préparent au Cameroun :

« C’est un facteur qu’il faut prendre en considération dans la perspective de l’exécution de cette décision. Le fait pour lui d’être libre est un facteur menaçant pour la candidature du président Biya, pour soit 2018, soit 2016 en octobre comme on nous le dit. Je crois, c’est ça le caillou qu’ils ont dans la chaussure. »

L’avocate rapporte que Marafa Hamidou Yaya est détenu dans une salle réduite à sa taille, où il passe le temps à lire et à prier. Elle ajoute que la santé du détenu se dégrade de jour en jour, qu’il a déjà perdu l’usage d’un il, et, souhaite bénéficier d’une opération ophtalmologique.


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