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Cameroun-Maroua: le calvaire des populations en saison des pluies

Les pluies diluviennes ont fini par rompre le pont Mizao situé au centre-ville de Maroua, de l’autre côté de la…

Les pluies diluviennes ont fini par rompre le pont Mizao situé au centre-ville de Maroua, de l’autre côté de la traversée, des familles sont obligées de fuir leurs domiciles du fait de l’érosion grandissante.

Les images des rafales d’eaux qui traversent le pont Mizao dans la localité de Baouliwol à Maroua (région de l’Extrême-Nord du Cameroun), font le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours. Il n’est plus possible de passer par là. Une zone pourtant importante qui permet de rallier le centre-ville notamment, l’hôpital régional et le marché.

«Le pont Mizao a partiellement cédé jeudi (22 août 2019 Ndlr). Déjà là, la route a été bloquée avec des moellons il n’y avait que les piétons et les cyclistes qui passaient. Le lendemain, vendredi, La situation s’est empirée. Hier, 29 août, tout a lâché, même les piétons n’avaient plus accès à la voie», rapporte une riveraine.

Pour rallier l’autre côté de la traversée, les chauffeurs doivent contourner par Frolina (sortie de la ville vers Mora) pour arriver de l’autre côté du pont à Diguirwo. Les conducteurs de moto, eux utilisent la voie de Misinguilewo au pont de l’élevage qui est en piteux état. Cette passerelle ne peut d’ailleurs pas supporter le poids des véhicules. D’autres encore passent par Palar.

Dans la même lancée, alentours du pont, l’érosion a délocalisé plus de 10 familles de leurs domiciles. Selon des sources, les activités sont à l’arrêt dans la zone de Pitoare jusqu’à Baoliwol. Au départ, il s’agissait d’une rigole à Pitoare en 2002. Au fil des années, l’ouverture s‘est faite plus grande obligeant ainsi des familles à quitter les lieux, la brèche étant maintenant à l’origine des effondrements et éboulements.

«Les autorités communales sont descendues sur le terrain pour s’enquérir de l’état des lieux promettant de résoudre le problème. Sauf que depuis, rien n’a été fait», raconte un habitant de cette zone sinistrée. Les populations environnantes multiplient des initiatives ici et là pour pallier le problème.

«Si on met des sacs de sable et des pierres, l’évolution de cette érosion peut être freinée, le temps qu’on résolve définitivement le problème. Le sac de sable coûte 100 Fcfa. Nous avons lancé un SOS afin que toutes les personnes touchées par notre situation puissent contribuer dans la mesure du possible à l’achat des sacs de sable», lance la promotrice de l’initiative.

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