Ils vont répondre de leur responsabilité dans la mort de plusieurs civils, le 13 février 2020 dans la région du Nord-ouest du Cameroun.
Trois militaires ont été placés en début de semaine sous mandat de dépôt à la prison militaire de Yaoundé, a affirmé le porte-parole du ministère de la Défense du Cameroun à des média français.
Ils sont notamment accusés « d’assassinat », dans le meurtre de plusieurs civils en février 2020 à Ngarbuh, dans la région du Nord-ouest.
Ceci dans le cadre de la guerre contre les séparatistes armés qui fait rage entre le régime de Yaoundé et plusieurs groupes sécessionnistes.
Cette mise en accusation intervient près de deux mois après les conclusions du rapport d’enquête commandité par le président de la République après d’intenses pressions internationales.
Ce rapport mettait en cause le rôle de trois militaires : deux ayant conduit les opérations sur le terrain, appuyés par des civils armés et le commandant du Bataillon d’infanterie motorisée basée à Ntubaw, non loin du village Ngarbuh.
Cette opération dans la nuit du 13 au 14 février 2020 avait conduit à la mort de plusieurs civils. Le gouvernement a reconnu la tuerie de 13 civils, dont 10 enfants tandis que des organisations internationales dont l’Onu, ont évoqué 23 civils tués.