La paire d’attaque des Lions de la fin des années 90 commentent l’Euro 2012, l’un à CFI et l’autre Canal+. Ceci, un mois après avoir fêté leurs jubilés
C’est histoire de deux reconversions réussies. En effet, deux voix africaines, camerounaises, celle de Patrick Mboma et François Omam Biyick accompagnent les actions depuis le début du 14ème championnat d’Europe des nations de football, qui se déroule en ce moment en Ukraine et en Pologne. A Canal +, où « Magic » Mboma endosse le maillot de «consultant », il décrypte, depuis les bureaux parisiens de la chaîne privée, les enjeux et les acteurs avant les rencontres et analyse les faits marquants ainsi que les images majeures à la mi-temps et à la fin des matches. Pour cet exercice, l’ancien joueur du PSG est accompagné dans sa tâche des journalistes et autres experts, tels, Pape Diouf, Luc Sonor, Philippe Doucet et Thomas Guichard. Son apprentissage, à la télévision, Partick Mboma l’a effectué en commentant les matches de Ligue 1 sur la chaîne TV5 Afrique. Dès ses premières rencontres, l’on a compris que l’ancien buteur des Lions indomptables avait réussi sa reconversion. Sa plus grande force ? Il parle vrai. Sans hésitation, sans faute de grammaire, sans crainte d’égratigner ses « amis » footballeurs. S’il critique parfois, c’est abord pour éclairer, sans verser dans la polémique. Comme lors du match Espagne-France (2-0), il n’a pas bien compris le choix de Laurent Blanc de faire jouer deux latéraux sur le couloir droit, Mathieu Debuchy, et Anthony Réveillère.
C’est par centaines que les anciens footballeurs se sont reconvertis en analystes dans les chaînes de télévisions, de radios et journaux spécialisés. Il n’y a pas tant de choses que l’on peut faire quand on a été footballeur. On peut se lancer dans les affaires. Ou alors l’on peut rester dans le football, en étant manager ou entraîneur. A part ça ? Rien. Omam Biyik, après avoir passé ses premiers diplômes d’entraîneur a exercé comme coach dans une modeste formation prêt de Châteauroux avant d’être appelé de nouveau sous le drapeau, comme adjoint de Javier Clemente. Avec l’élimination du Cameroun à la Can de 2012, l’expérience a tourné court. L’ancien buteur de Pouma FC et Canon de Yaoundé a pensé qu’il pouvait, (comme Joseph Antoine Bell à RFI et Africa 24), gagner sa vie en partageant sa science du football dans les médias. Et pour ses grands débuts, il a choisi Canal France international (CFI). Présent dans toutes les régions d’Afrique, CFI s’attache à renforcer sans cesse les partenariats avec les télévisions publiques tout en accompagnant l’essor des télévisions privées. Avec un tel dispositif, les africains sont fières de vivre les grands moments du football, à travers les voix africaines.
Depuis le début de l’Euro, en duo souvent avec son compatriote Charles Moukory, il dissèque à sa manière, entre autres, le mauvais positionnement des attaquants. Quand, une équipe domine mais perd finalement un match, il essaye d’expliquer pourquoi. Comme, il n’a reçu aucune formation avant d’embrasser cette nouvelle tâche de consultant, il se trompe parfois entre le commentaire, tâche dévolu au journaliste, et l’analyse dont-il a été recruté pour exercer. Si son timbre vocal est assez monocorde, les téléspectateurs vont, grâce à la pertinence de ses analyses, finir par s’accoutumer.
