C’est à l’occasion de l’ouverture d’un énième procès
Il est reproché à celui qu’on appelle affectueusement le combattant Mboua Massock, le trouble à l’ordre public et la dégradation des biens publics. En effet, il a été interpellé le 19 mai dernier à Douala ainsi que son acolyte Madoche Ekwé, alors qu’ils s’attaquaient au monument du Général Philippe Leclerc situé sur la place du gouvernement à Bonanjo. Pour les activistes, le Cameroun ne doit pas oublier ses propres héros, pour glorifier ceux de l’époque coloniale. Il est plus important de rappeler à la génération actuelle, les actions menées par les nationalistes comme Um Nyobé, Ernest Ouandjié ou encore Félix Moumié, dont le sang a été versé pour la libération du peuple des chaînes du colonialisme. Il faut ériger des monuments de ses héros par exemple, que celui d’un Général français, estime Mboua Massock. Déféré vendredi dernier au parquet du tribunal de première instance de Douala à Bonanjo, il avait été remis en liberté après trois jours de garde à vue à la légion de gendarmerie de Bonanjo. Ce mercredi, 27 mai, le combattant sera de nouveau au tribunal à Douala, et devra notamment répondre des différents faits sus cités. Un scénario qui ressemble à juste titre au « déjà vu », puisque Mboua Massock n’est pas à son premier procès suite à sa première manifestation contre la glorification des héros étrangers via les monuments. De même que ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque particulièrement à la statue du Général Philippe Leclerc. Pourquoi élever des statues à la mémoire des héros des pays dits amis, tandis que nos figures historiques ne bénéficient pas encore de cette reconnaissance? (.) Historiquement, il faut que ce monument tombe. Nous ne devons pas traîner un héritage qui ne nous concerne pas, rugissait le combattant dans les colonnes du quotidien Mutations, parution du 25 mai 2009.
Mboua Massock comparait libre
Habitué à descendre dans la rue pour manifester sa colère quand il estime une situation injuste, ce nouveau procès est loin d’inquiéter véritablement le combattant qui va comparaître libre. En effet, depuis la première audience d’une affaire similaire tenue le 06 juillet 2007, l’on attend toujours la suite du procès. Il se dit d’ailleurs curieux de voir comment la justice va gérer ces deux affaires, mais confirme être déjà prêt pour le combat devant la barre. Pour preuve, il dit avoir élaboré son plaidoyer contenu dans un document de plus de trente pages. Dans le même ordre d’idée, son avocat devra baser son argumentaire sur le nationalisme et le combat de Mboua Massock pour la reconnaissance de nos héros.
Affaire à suivre !