Le ministère de la Défense soutient que l’Ong protège « les terroristes ». Il lui reproche précisément d’avoir frauduleusement entrepris d’évacuer certains combattants sécessionnistes.
L’armée dit avoir interpelé le 26 décembre 2021 dans la localité de Nguti, région du Sud-Ouest, un véhicule de Médecins sans frontières (MSF) avec « une fausse fiche d’évacuation ».
Pour le ministère de la Défense qui a publié un communiqué lundi dernier, « il est ainsi établi que Médecins sans frontières entretient des relations étroites avec des terroristes opérant dans la région du Sud-Ouest, et engagerait suffisamment divers moyens pour faciliter leurs actions sanguinaires sur le terrain », soulignant qu’il est opportun d’adresser plus clairement la nécessité de la présence de MSF sur le terrain de la guerre contre les bandes armés partisanes de la sécession du territoire.
Les premières accusations contre MSF remonte à décembre 2020. Si bien que les autorités camerounaises ont suspendu les activités de l’ONG. L’organisation médicale humanitaire rejette ces accusations de soutien aux bandes armées. Faute d’accords conclus avec le gouvernement camerounais, l’ONG avait finalement décidé de retirer ses équipes de la région en gardant toutefois un bureau de liaison à Bamenda afin de poursuivre le dialogue avec les autorités.