Elle a été réélue samedi dernier lors de l’assemblée générale de la société
266 voix sur 432 votants, c’est avec ce score qu’Odile Ngaska a été réélue au poste de présidente du conseil d’administration de la société camerounaise de l’art musical (SOCAM). C’était samedi 11 juin dernier au Palais des Congrès de Yaoundé, à l’occasion d’une assemblée générale qui avait pour principal point à l’ordre du jour, l’élection du nouveau PCA de la structure en charge du droit d’auteur des musiciens au Cameroun. Face à la présidente sortante, il y avait trois autres candidats, Elvis Kemayo, que beaucoup présentaient comme l’adversaire le plus à même de faire tomber Odile Ngaska, mais aussi les non moins sérieux Esso Essomba et Bienvenue Mbega, le dernier candidat déclaré.
Après une longue attente, c’est finalement aux environs de 19 heures que les choses sérieuses commencent. Seuls les stagiaires et les sociétaires, auxquels s’ajoutent des adhérents issus des 10 régions du pays, inscrits sur les listes de votants, sont autorisés à prendre part au suffrage. Samedi dernier, ils étaient plus de 700 électeurs officiellement reconnus par le conseil électoral, dont 480 stagiaires et 236 sociétaires. Sur les 700 électeurs, seuls 432 ce sont finalement exprimés. Et après dépouillement, c’est Odile Ngaska qui arrive en tête avec 266 voix, suivie par Elvis Kemayo, 117 voix, qui, visiblement déçu, a tôt fait de quitter la sale avant même la proclamation des résultats. Esso Essomba est troisième avec 39 voix. Les partisans d’Odile Ngaska ne cachent pas leur joie, «Mama Odile», leur candidate, vient de décrocher quatre nouvelles années à la tête de la structure.
On se rappelle que lors du lancement de sa campagne à Douala, la PCA de la Socam avait déjà demandé aux artistes un temps supplémentaire pour l’accomplissement des projets qu’elle avait entamé il y a peu, qu’en trois ans, il est difficile, voire impossible de mettre sur pied une société solide des droits d’auteur et des droits voisins. Au sujet des droits d’auteurs, elle affirmait avoir procédé en quatre ans à sept répartitions, pour un montant de plus de 200 millions de nos francs, soit une répartition exceptionnelle et deux répartitions des droits voisins. «Une grande première» d’après elle, dans le monde du droit d’auteur au Cameroun. Reste alors à espérer que cet autre mandat va permettre à la présidente de ramener la sérénité au sein des artistes musiciens camerounais, pour la plupart, pas encore remis du débat Cmc – Socam.
