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Cameroun: l’Ordre des avocats qualifie de “cas sans précédent” l’utilisation de matraques et bombes au TPI de Douala

L’instance, qui s’est réunie en session extraordinaire vendredi sur les événements du 10 novembre, examine des poursuites judiciaires à mener…

L’instance, qui s’est réunie en session extraordinaire vendredi sur les événements du 10 novembre, examine des poursuites judiciaires à mener contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression des avocats; une enquête déontologique également ouverte contre les deux avocats accusés d’escroquerie

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun, réuni en session extraordinaire vendredi 13 novembre, à l’initiative du bâtonnier par intérim, Claire Atangana Bikouna, a demandé des “sanctions exemplaires” contre “les auteurs intellectuels et opérationnels” de la répression qui a lieu contre des dizaines d’avocats dans une salle d’audience du tribunal de première instance de Douala-Bonanjo le 10 novembre. 

Le Barreau du Cameroun se réserve par ailleurs le droit d’engager “des poursuites judiciaires” face à ce “cas sans précédent”, qui a amené des éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) et des gendarmes à utiliser des matraques et des bombes lacrymogènes en salle d’audience pour disperser des avocats qui ne voulaient pas permettre le retour de deux de leurs confrères à la prison de New-Bell.

Le Conseil de l’Ordre annonce également “l’ouverture d’une enquête déontologique” contre les deux avocats en question, poursuivis pour des faits présumés d’escroquerie et d’outrage à magistrat, et promet de « veiller au dénouement serein” de leur procès.

“Un rapport circonstancié sera élaboré et examiné à la prochaine session du Conseil de l’ordre aux fins des décisions appropriées”, souligne l’instance dans le communiqué signé vendredi.

La prochaine session du Conseil de l’Ordre des avocats est prévue le 1er décembre 2020.

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