L’ancien ministre, président de la Commission anti corruption est décédé cette nuit à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé
Selon un responsable de la Conac, Paul Tessa est décédé à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale. Paul Tessa, ancien directeur général de la Sopecam, qui édite Cameroon Tribune, en était également devenu président du conseil d’administration. Né le 10 août 1938 à Fomopéa (Arrondissement de Fojoue), Département de la Menoua, Paul Tessa effectue ses études primaires à l’école de la mission catholique de Dschang, ses études secondaires au petit séminaire de Melong, puis au Lycée Général Leclerc, où il obtient son baccalauréat. Il ira poursuivre ses études en France. Il obtient une licence en droit public, un DESS en droit public, puis un DESS en sciences politiques. De retour au Cameroun en 1965, il assumera diverses fonctions. De 1965 à 1969, à l’Inspection Générale de l’Etat. De 1969 à 1972, à la Présidence de la République en tant qu’attaché de mission puis comme conseiller technique. De 1972 à 1975, Paul Tessa est ministre de l’équipement, de l’habitat et des domaines. En 1976, il devient conseiller technique au ministère de l’économie et du plan. Il sera par la suite chef de la division Juridique au Ministère du Commerce et de l’Industrie. En mars 1987, il est nommé Directeur Général de la SOPECAM; le 16 mai 1988, Secrétaire Général de la Présidence de la République ; le 13 avril 1989, il est nommé Ministre des Travaux Publics et des Transports. Il deviendra par la suite président du Conseil d’administration de la Sopécam et plus tard président de la Conac.
Commission nationale anti corruption, dernier combat
Créée le 11 mars 2006 par de décret présidentiel, la CONAC est un organisme public et indépendant, placé sous l’autorité directe du Chef de l’Etat. Elle remplace l’Observatoire national de lutte contre la corruption, dissout. Elle a pour mission de suivre et d’évaluer la mise en oeuvre effective du plan gouvernemental de lutte contre la corruption. La CONAC est tenue d’ouvrir une information sur tous les cas, faits ou actes de corruption avérés, portés à sa connaissance par quelque moyen que ce soit. La commission assure aussi le contrôle physique de l’exécution des projets et évalue les conditions de passation des marchés publics. Le décret du chef de l’Etat prescrit aux membres de la Commission, la protection de leurs sources d’information. Une source qui peut être dévoilée à la demande du tribunal s’il est avéré qu’il y avait volonté de nuire de la part du dénonciateur.
