Dans un discours prononcé le 1er juin 2020, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dit déceler des manœuvres visant une dévotion par gré à gré du pouvoir suprême.
Après le 19 mai, Maurice Kamto s’est à nouveau exprimé hier. L’homme politique remet sur la table ses soupçons d’une manigance de transition sans élection au sommet de l’Etat. « A maintes reprises, et récemment encore dans mon adresse du 19 mai 2020, j’ai attiré votre attention sur les manœuvres visant à organiser la succession de gré à gré à la tête de notre pays. Je puis vous dire aujourd’hui que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. », affirme le leader du MRC.
Maurice Kamto promet une résistance. « Qu’il soit clair pour tous : nous n’accepterons jamais aucune forme de succession de gré à gré à la tête de l’Etat. Nous nous dresserons contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’électifs. »
Mais, l’homme politique arrivé deuxième à la présidentielle de 2018 s’oppose à toute élection sans modification du Code électoral et règlement de la crise anglophone. « Nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral. Rien ni aucune circonstance politique, même exceptionnelle, ne pourra être invoquée pour organiser de nouvelles élections sans le respect de ces deux préalables », avertit Maurice Kamto.