Le rapport annuel 2010 suggère quelques pistes, pour comprendre les clefs de sa performance
Sydonia et scanner à conteneurs
Les chiffres sont clairs. Pour ce qui est des recettes, malgré un climat économique relativement morose, la douane a enregistré des recettes de l’ordre de 503,5 milliards de francs CFA pour des prévisions de 499 milliards. Il s’agit là d’indicateurs sur les encaissements effectifs, car les émissions se chiffraient à 532,9 milliards, dont des impayés évalués à 25 milliards. Si on y ajoute l’impact des mesures de défiscalisation des produits de grande consommation, environ 32 milliards de manque à gagner en terme des droits des douanes, on peut estimer que la douane camerounaise pourrait atteindre 560 milliards de recettes. C’est d’ailleurs du fait de cette montée en puissance des entrées de recettes que le budget de l’année, 2011 exige de la douane d’atteindre le chiffre de 550 milliards. Ces résultats records ont été obtenus grâce à une batterie de réformes structurelles mises en place sous l’impulsion de Minette Libom Li Likeng, la directrice générale des douanes (DGD). Parmi ces réformes, figurent en tête, l’appropriation des outils Sydonia (système automatisé des douanes) et le scanner pour les containers, qui génère un gain de temps un une meilleure fiabilité des informations : En 2010, révèlent les douanes, 23555 conteneurs ont été scannés contre 21847 en 2009, traduisant non seulement un accroissement du taux d’utilisation des scanner de 7,81% mais aussi une meilleure appropriation de l’Outil.
Contrats de performance
Autre réforme importante, la mise sur pied des contrats de performance. En effet, la signature de contrat de performance entre la DGD et les bureaux phares des secteurs des douanes du Littoral, leur fixant des objectifs de recette et de gouvernance jalonnés par des indicateurs a été d’un grand apport dans ces performances globales, car ces contrats concernaient avant tout les principaux centres de recette au port de Douala. Cette approche de dialogue a également fait ses preuves avec le secteur privé. Car le partenariat avec le secteur privé a permis aux parties de mettre en synergie leurs efforts pour permettre à la douane d’attendre ses objectifs et aux opérateurs privés de se mouvoir aisément en dehors de toute tracasserie. Les performances de l’administration des douanes en 2010 auront été satisfaisantes, nonobstant la conjoncture internationale. Elles témoignent des efforts consentis par les personnels et divers partenaires de la douane ainsi se conclut le rapport d’activités produit par l’administration des douanes camerounaises, qui passe en revue les actions menées et les résultats obtenus au cours de l’année 2010. Ces résultats positifs se traduisent par une réalisation à 101% des objectifs de recettes assignés à la douane en début d’exercice, et par la mise en uvre efficiente d’un nombre significatif de réformes courageuses allant dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et de la vulgarisation des bonnes pratiques.
Recommandations du forum Douanes-entreprises
Selon les responsables de la douane camerounaise, les recommandations issues du forum Douanes-entreprises sont venues renforcer les mesures de facilitations engagées dans le cadre du programme de modernisation de l’administration douanière. La stratégie est double, précisent les responsable : il s’agit, d’une part, d’accompagner par des traitements plus diligents ceux des opérateurs qui se font remarquer par l’adoption des bonnes pratiques, en ce qui concernent les opérations de la chaine logistique, et d’autre part des responsabiliser l’ensemble des intervenants à travers la mise en place des critères de performance objectifs et pertinents, peut-on lire dans ce rapport. Ces mesures ont pour but de lutter contre la fraude, d’améliorer les délais de traitement des dossiers et d’accroitre les recettes. Pour la DGD, la plupart de ces objectifs ont été atteints, à la satisfaction autant des autorités que des opérateurs économiques et autres intervenants. Par exemple, sur le corridor Douala-Ndjamena, les délais ont ramenés à 20 jours contre 90 jours auparavant.
