C’est à l’occasion de la 8ème édition des Rencontres Internationales de Masques et Marionnettes du Cameroun (RIMAC) qui s’ouvrent ce mardi à Douala
Déjà huit ans que ca dure et les organisateurs affichent toujours d’aussi grandes ambitions. Malgré toutes les difficultés. Les RIMAC, Rencontres Internationales de Masques et Marionnettes du Cameroun reviennent cette année pour encore faire parler d’elles. Des comédiens, marionnettistes et autres festivaliers sont venus de huit pays d’Afrique et d’Europe pour y prendre part, notamment du Mali, du Bénin, de RDC, de la RCA, du Tchad, du Gabon, de la France et du Cameroun. Jusqu’au samedi prochain 19 novembre, les festivaliers vont faire le tour de divers quartiers de la ville Douala, aux travers de neuf spectacles sélectionnés sur des critères de qualité.
Le festival s’ouvre ce mardi 15 novembre avec tout d’abord un grand carnaval qui d’après Frédéric Talla, le directeur du festival, « devrait mobiliser près de 250 personnes à travers les artères de la capitale économique ». Avec pour point de chute le Centre Culturel Français de Douala où aura lieu le spectacle d’ouverture, « L’île des égarés ». La pièce est le résultat d’une résidence de création qui dure depuis le 4 novembre dernier à la Maison des Jeunes et des cultures (MJC) de New Bell et qui a réuni huit marionnettistes nationaux. Après quoi démarre le tour des écoles primaires et autres espaces des quartiers Nylon, Mbanga Pongo, Akwa, Bonjongo et New Bell. Une mobilité qui rentre en droite des objectifs de ce festival, comme le souligne son directeur. « Présenter au grand public en général et aux jeunes écoliers en particulier, des spectacles issus des travaux réalisés dans l’optique de revaloriser les statuettes, masques et marionnettes, ces objets qui constituent l’identité même de tout peuple et qui aujourd’hui sont au carrefour de toutes les incertitudes ». Le festival est également l’occasion de réunir metteurs en scène, comédiens, marionnettistes, constructeurs de masques, en vue « non seulement de créer des spectacles, mais aussi de discuter de cet héritage ancestral qui se dilue de nos jours dans les industries occidentales ».
Lancées en 2003, les RIMAC ont selon le directeur, « pris la résolution d’encenser nos masques et marionnettes afin que nous apportions notre plus-value dans le grand rendez-vous du donner et du recevoir ». Malgré l’absence du soutien du Ministère camerounais de la Culture. « Et ce n’est pas faute de n’avoir pas fait la demande. Depuis la première édition nous demandons le soutien de notre ministère de tutelle, sans aucune suite. Alors nous n’allons pas rester sans rien faire, nous faisons à la hauteur de nos moyens actuels et avec ce que nous offrent les quelques partenaires actuels » conclut Frédéric Talla. Comme l’année dernière, le festival se refermera par une excursion le 19 novembre au pied du Mont Cameroun à Buéa, avec un spectacle de rue offert par toutes compagnies invitées cette année.