Après la libération du principal opposant au président Paul Biya, en octobre 2019, le ministre de la Communication s’était fendu d’une sortie dans laquelle il demandait à Maurice Kamto qu’il ne devait sa libération qu’a un acte clément du chef de l’Etat. Ce qu’a démenti une révélation du président Français Emmanuel Macron. Evocation.
C’est la soupe à la grimace à Yaoundé après les déclarations du président français, Emmanuel Macron sur des pressions qu’il a exercées sur Paul Biya pour que ce dernier libère Maurice Kamto en octobre 2019. « Je ne veux pas qu’on se voit à Lyon tant que j’ai un Kamto pas libéré », a dévoilé le président Macron samedi à Paris en marge du Salon de l’agriculture.
Des déclarations qui contrarient au plus haut point le régime de Yaoundé, qui au moment des faits faisait campagne sur le thème de la « magnanimité » et la « clémence » présidentielles, seules motivations derrière la libération de l’opposant.
S’adressant aux militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) de Maurice Kamto en octobre 2019, le ministre de la Communication leur demandait de « saisir le sens profond de la clémence présidentielle ».
« Il est vrai que on ne s’attendait pas à autre mesure des épanchements de reconnaissance par le Mrc à la suite des mesures de clémence du président de la République », avait alors regretté le ministre Sadi.
Pour lui, « la moindre bienséance commandait qu’à défaut d’exulter qu’on exalte un tant soit peu un acte souverain et magnanime du chef de l’Etat qui participe d’une réelle volonté d’apaiser et de sa détermination à donner tous ses sens au retour d’une paix et d’une stabilité définitives au Cameroun ».
Une posture démentie aujourd’hui par cette révélation du président français qui fait apparaitre Paul Biya comme un président sous influence extérieure.