Convoqué devant la commission de discipline du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) pour indiscipline, le professeur rejette les faits qui lui sont reprochés.
Neuf membres de la commission de discipline ad hoc ont entendu Pascal Charlemagne Messanga Nyanmding mercredi dernier. Il s’agit notamment de Peter Many Musonge, du Pr. Jacques Fame Ndongo, de Rose Mbah Acha Fomundam, d’Ibrahim Talba Malla, du Pr. Paul Célestin Ndembiyembe, de Benoit Ndong Soumhet, du Pr. Elvis Ngolle Ngolle, de Badel Ndanga Ndinga et de Jean Fabien Monkam.
Dans la correspondance adressée par le président de la commission de discipline à l’intéressé, aucun motif n’a été précisé. Mais, à l’issue de la tenue de la session extraordinaire de la commission de discipline, l’on en sait un peu plus sur le mobile ayant entraîné sa convocation.
Son parti le Rdpc dont il est membre du Comité central, l’accuse d’avoir incité l’Armée à la rébellion, d’avoir soutenu la grève des enseignants dans le cadre de l’opération « Craie morte » menée par le Collectif OTS (On a trop supporté). Selon le parti, il s’en est pris à certains membres du gouvernement lors d’une sortie médiatique, informe Rfi.
Face à ces accusations, Messanga Nyanding se défend. D’abord, le militant, soutien de Paul Biya le fondateur et le président national du parti, maintient n’avoir pas commis de faute. Il estime être la cible de certaines personnalités proches du chef de l’Etat, dans un contexte marqué par les luttes de succession au sommet de l’Etat. Il poursuit en rejetant la légalité de la création au sein du Rdpc, d’une commission de discipline dont, selon lui, la mise sur pied ne devrait être que l’initiative du président du parti.
Par ailleurs, l’universitaire Pascal Charlemagne Messanga Nyamding est un habitué des débats politiques télévisés. Il est aussi reconnu pour ses positions parfois tranchées à l’encontre du gouvernement ou des membres de son parti. Ce qui n’est pas apprécié de ses détracteurs qui cherchent des moyens pour le mettre hors d’état de nuire. Du point de vue de certains observateurs, cette attitude serait en contradiction avec la discipline du parti et la cohérence en son sein.
La commission de discipline procède aux délibérations. Les textes du parti prévoient pour des cas d’indiscipline des sanctions allant de l’avertissement à l’exclusion définitive, en passant par l’exclusion temporaire. En attend le verdict, Pascal Charlemagne Messanga Nyamding reste égal à lui-même.