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Cameroun: réseaux sociaux, démocratie, développement

Par Hippolyte Nwal Les réseaux Sociaux sont d'un apport précieux et déterminant aux luttes multiformes pour la démocratie, et le…

Par Hippolyte Nwal

Les réseaux Sociaux sont d’un apport précieux et déterminant aux luttes multiformes pour la démocratie, et le respect des libertés fondamentales de l’individu, n’en déplaise!

Les images récentes, de Bamenda, et Buea, ne s’inscrivent pas en démenti d’une telle assertion. Dans les sociétés où l’usage de la violence légitime, de la répression et de la coercition à outrance est aussi prompt que fréquent, ils constituent, en ce siècle, un nouvel espace ou les idées peuvent être exprimées, et circuler aussi rapidement que librement, sans en exposer les auteurs.

Le courage, ou son manque n’ont rien à y voir, car la quête de dialogue au sein d’une société, ne saurait épouser les formes d’une tauromachie, avec ce que celle-ci exprime de relents primaires! Leur utilisation appelle simplement à plus de responsabilité. Toutefois, jamais le sens des responsabilités ne doit taire la vérité.

Il n’existe pas de modèle démocratique universel. Mais l’on ne peut parler de démocratie, en contournant le nécessaire CONSENSUS de base, qui doit lui servir de fondation indispensable. Ainsi appartient-il à chaque société de rechercher, et trouver les voies et moyens de ce CONSENSUS, sans lequel rien de durable ne peut se faire.

Même s’il ne lui a jamais été accordé les vertus miraculeuses de la poudre de perlimpinpin, seule la démocratie, nous permettra de guérir l’essentiel des maux qui affectent notre société, et nous éloignera du sous-développement abyssal vers lequel nous tendons actuellement, en dépit de notre abondance de ressources, autant que de compétences. « Les Camerounais n’ont plus besoin de prendre le maquis, pour exprimer leurs idées », s’éclairait le Président Biya en 1982, sur un ton sincère, du haut de La Tribune de l’AN.

Or si la réalité des fait chaque jour et depuis lors démontre une chose, c’est que la répression qui poussait les Camerounais dans le maquis n’a pas disparu. Elle a juste changé de visage, pour épouser des formes plus pernicieuses, plus rampantes. Mais les manifestations restent les mêmes, avec un éventail qui va des arrestations arbitraires aux exécutions sommaires parfois déguisées en assassinats crapuleux ou d’accidents de la circulation, en passant par la torture, le harcèlement, et toutes les formes de coercition imaginables. C’est ce que Bamenda et Buea viennent nous rappeler, s’ajoutant en cela a d’autres d’autres événements similaires antérieurs, moins médiatisés!

Face à cela, les Réseaux Sociaux sont forcés d’apparaître comme la forme contemporaine du maquis, qui a dû, lui aussi saisir les opportunités qu’offre dorénavant le progrès technologique, pour s’adapter à la donne en vigueur. Toutes choses, qui autorisent à dire à celles et à ceux qui ne l’ont compris à présent: les réseaux sociaux sont un levier opportun de développement. Combattre les réseaux sociaux, c’est uvrer pour le sous-développement, en éloignant, ou en maintenant toujours aussi éloigne l’objectif de développement!!!


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