Le cinquantenaire de l’armée, emprunt obligataire, les affaires Petit pays sont les grands sujets d’actualité cette semaine
De report en report, les célébrations du cinquantenaire de l’armée camerounaise sont finalement programmées. Selon le quotidien Mutations L’évènement qui aurait dû commencer ce jour (7 décembre NDLR) à Bamenda est programmé pour les 8 et 9 décembre. La surprise était nette chez certains responsables du ministère de la Communication aux premières heures de la journée d’hier. Eux qui étaient arrivés dans les locaux de leur ministère un peu avant cinq heures du matin, pour un départ en délégation vers Bamenda, avec une équipe d’hommes et de femmes de médias, se trouvaient en effet sur les lieux avec quelques uns de ceux-ci et les chauffeurs des bus affrétés à leur déplacement lorsqu’ils ont appris, après un coup de fil passé par l’un des conducteurs, qui s’étonnait de ne pas voir arriver le principal responsable de l’opération, que le départ était programmé pour demain à quatre heures du matin au même endroit. Et à la grande une du quotidien national bilingue Cameroon Tribune on a pu lire: « Paul Biya ce mercredi à Bamenda » du mercredi 8 décembre. Parce que continue le journal : le chef de l’Etat y préside les manifestations marquant la célébration du cinquantième anniversaire de l’armée camerounaise, et sera accompagné d’une suite officielle composée des personnalités. La Nouvelle Expression écrit plutôt : « Bamenda : Fru Ndi disposé à rencontrer Paul Biya » Le leader de l’opposition invite le chef de l’Etat à dîner à Ntarikon lors de la visite officielle qu’il entame ce jour dans la capitale régionale du Nord-Ouest. Et dans son édition du jeudi 9 décembre le journal estime que le : « Cinquantenaire des armées : Paul Biya sur un air de campagne » En promettant une université d’Etat et un hôpital de référence aux habitants de Bamenda, le probable candidat du Rdpc à la prochaine présidentielle prend une certaine avance sur ses concurrents. Et pour clore le sujet, Cameroon Tribune pense que: La célébration à Bamenda du cinquantenaire des Armées a été l’occasion d’une rencontre fusionnelle entre le chef de l’Etat, les forces de défense et ses compatriotes de la région du Nord-Ouest.
L’emprunt obligataire qui s’invite comme sujet d’actualité même dans les conversations, reste cependant encore un peu flou. C’est pourquoi le quotidien Le jour a donné la parole au ministre des Finances, Essimi Menye pour quelques explications : L’emprunt obligataire est une démarche qui consiste pour l’Etat à émettre des coupons. Mais cette fois-ci, les coupons ne sont plus du papier. Ils sont dématérialisés et électroniques. L’Etat émet des coupons d’une valeur faciale de 10 000 francs CFA. Ces coupons sont achetés contre un versement d’un loyer de 5,6%. L’Etat a l’obligation de vous le payer à échéance prévue. Selon La Nouvelle Expression : Les investisseurs et les personnes intéressées par cette offre doivent seulement se rapprocher des principaux établissements placeurs, à savoir la Sgbc, Citi Group et Afriland First Bank. Ceci, afin de retirer les bulletins de souscription, et plus tard les modalités de gestion des comptes titres et même les négociations desdits titres à la Douala Stock Echange (Dsx), la bourse des valeurs mobilières de Douala. A la question: « Réticences, et quoi encore ? » posée par Mutations, le quotidien répond :On n’en voudra pas au représentant résident du Fonds monétaire international (Fmi) au Cameroun d’avoir tenu à dire les réticences de cette institution au sujet de l’emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun. C’est normal qu’il prêche pour sa propre chapelle, puisque, selon son propos, les appréhensions que le fonds nourrit sur l’appel public à l’épargne lancé par le gouvernement camerounais repose premièrement sur le fait que le taux d’intérêt de 5,6% retenu pour appâter les investisseurs est élevé, alors que, a-t-il tenu à rappeler, les prêts concessionnels du Fmi ne sont frappés que d’un taux d’intérêt de… 0,5%. Moralitéâ€,: au lieu de servir un taux d’intérêt aussi élevé aux souscripteurs, l’Etat du Cameroun aurait fait des économies en recourant aux caisses du Fmi. Et pour Cameroon Tribune : « L’épargne prend une nouvelle valeur en L’emprunt obligataire ». Dès la publication du projet de recourir à ce mode de financement, certains observateurs ne cachaient pas leur réserve quant au succès de l’opération. D’abord à cause du montant jugé excessif pour un coup d’essai. Bien plus, expliquaient d’autres, il faudrait que l’Etat convainque de sa crédibilité à honorer ses engagements.
L’artiste musicien Petit Pays de son véritable nom Adolphe Claude Moundi, recherché, signe son retour en faisant parler de lui en sport. Pendant que La Nouvelle Expression annonce : « Cavale : Petit Pays annoncé à l’étranger » Depuis son évasion, le fugitif reste introuvable et poursuivrait sa course hors Cameroun. Cameroon Tribune informe finalement qu’« Un arrangement à l’amiable trouvé dans l’Affaire Petit-Pays ». Zean Evènementiel et l’artiste se sont finalement accordés après le versement par Petit-Pays d’une indemnité de 8 millions de FCfa. Sans perdre du temps, il revient dans les colonnes des journaux cette fois en sport : « Caïman club de Douala : Petit-Pays limoge des dirigeants et le staff technique » selon Mutations. Les six membres concernés promettent de se réunir à leur tour pour déposer le président général du club. Il s’agit notamment de Georges Martin Ngambi (président exécutif), Narcisse Mbangue (vice-président), Lotin Elimbi (secrétaire général), Aaron Mpah (conseiller), Daniel Mbaka (membre) et Laurent Moundi (trésorier). Au cours de sa rencontre avec la presse, Petit-Pays a également décidé de limoger l’entraîneur principal Gabriel Zabo et le coach adjoint Léon Tchuenté. La Nouvelle Expression est convaincu que dans le club « Caïman de Douala : Petit Pays règle des comptes ». Car S’estimant trahi par ses collaborateurs du bureau directeur de Caïman pendant son exil, il a saisi Iya Mohammed pour lui présenter ses nouveaux hommes de main, en nommant, entre autres Gweha Ikouam Fils comme entraîneur. Mutations a simplement conclu que « Petit Pays fait le ménage »
Concernant le comice on peut dire qu’un évènement a caché un autre. Car toute l’attention était portée vers Bamenda pour le cinquantenaire de l’armée au détriment de ce grand rendez-vous du monde pastoral qui devrait s’ouvrir ce jeudi 9 décembre à Ebolowa. Certaines sources l’annoncent finalement pour la semaine suivante du 15 au 19 décembre prochain. Le reste certainement sans changement.