Les fêtes de fin d’année, le 4e sacre africain pour Eto’o, la crise chez le Bus, la crise ivoirienne ont constitué les informations majeures cette semaine
«Yaoundé dans la fièvre des fêtes de fin d’année » annonce le quotidien bilingue national Cameroon Tribune: Les banderoles en ville, les illuminations placées par les municipalités, et les prix qui grimpent au marché achèvent d’installer les citoyens dans l’univers des fêtes. Univers de la consommation par excellence. Ce n’est jamais l’offre qui manque. La preuve, avec tous ces magasins rhabillés aux couleurs de la fin d’année. À partir de là, une seule chose reste à faire: Trouver les moyens. Le quotidien Mutations s’intéresse plutôt à la consommation: «Fêtes de fin d’année: Du poulet à bas prix ». Mais l’innovation de cette 4ème édition est la densification de l’opération. Jusque-là réservée aux villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Bamenda, cette campagne va s’étendre aux villes de N’gaoundéré, Maroua, Garoua, Limbé, Buéa et Bertoua. Et pour en arriver aux prix-plafond de 2200 et 2300 FCfa, l’Etat et l’Ipavic ont dû consentir une subvention de 100 FCfa par poulet pour les villes de Yaoundé et Douala, et 700 FCfa par poulet pour les villes du Grand Nord. D’où toute l’attention de ces deux partenaires à la réussite de cette campagne.
« Football: Samuel Eto’o ballon d’or africain 2010 » est le titre du quotidien Le Jour d’Haman Mana. Le capitaine des Lions Indomptables du Cameroun, Samuel Eto’o Fils a été désigné ballon d’or africain hier au Caire en Egypte au cours d’une cérémonie organisée par la Confédération africaine de football. C’est le quatrième titre de ballon d’or africain de l’attaquant de l’Inter Milan après ceux de 2003, 2004 et 2005. A 29 ans, Samuel Eto’o Fils s’affirme comme le footballeur africain le plus titré. Pouvait-on lire dans la parution du 21 décembre. Le quotidien La Nouvelle Expression annonce plutôt: « Les records, l’égo et la controverse » pour simplement dire que: « Les sondages n’ont donc pas menti cette fois-ci. Samuel Eto’o est le ballon d’or africain 2010. Le Camerounais a supplanté ses deux derniers concurrents, le Ghanéen Gyan Asamoah et l’Ivoirien Didier Drogba. Une distinction qui, mieux qu’un simple trophée, mieux que les 20 000 dollars Us qui accompagnent le trophée, le propulse sur la cime du football mondial. C’est la quatrième fois que l’international Camerounais reçoit le Glo-Caf Award. Le premier à atteindre ce record.
La crise de la compagnie de transport en commun Le bus alimente certes les colonnes des journaux, et est aussi perceptible dans la ville de Yaoundé où en cette période de grande sollicitation du transport, son absence sur les routes cause de grands désagréments aux populations de la ville. C’est pourquoi La Nouvelle Expression s’interroge: « Le Bus: Arrêt temporaire de travail? » L’entreprise de transport urbain transnational Industries Cameroon en cessation de production depuis hier mercredi 22 décembre 2010. Personnels et usagers dans le désarroi. Mutations sur la question fait un constat: « Transport urbain: Le Bus rentre en gare » L’arbre de Noël disposé à l’entrée des bureaux de la société Tic Le Bus ce 22 décembre fait penser à l’organisation d’une cérémonie dédiée au personnel pour préparer les fêtes de fin d’année. Et pourtant, paradoxe extrême, l’entreprise traverse une situation difficile particulièrement ce matin où, dans les rues de la capitale, les bus sont absents. Et pour cause: Il n’y a pas de carburant dans les voitures, lâche un conducteur. On est venu prendre le service comme d’habitude à 4h quand on nous a dit que les bus ne pouvaient pas sortir à cause du manque de carburant, témoigne un autre chauffeur. Dans un autre article, le journal explique que: « Le Bus: Plus de 500 millions de FCfa de dettes » Frôlant l’asphyxie, l’entreprise vit depuis des mois sous perfusion permanente a-t-il continué. Entre toutes ces batailles, attendent toujours les riverains pour qui Le Bus était devenu une facilité.
Concernant la crise ivoirienne, les médias nationaux lui accordent une place de choix. Certains comme Le jour, en plus de lui consacrer sa grande une, publie ses informations dans ses pages nationales. Dans l’édition du 22 décembre, on a pu lire: « Crise ivoirienne: Laurent Gbagbo envoie deux émissaires au Cameroun et au Gabon » Lors du point de presse qu’ils ont donné à Douala: Dagbo Gode Pierre et Fred Appiah Anderson Les amis ivoiriens ont fait leur lecture des événements post-électoraux en montrant notamment du doigt ce qu’ils considèrent comme les manquements de la Commission électorale indépendante (Cei), qui n’est, ont-ils martelé, qu’un outil administratif qui ne saurait se substituer à la Cour constitutionnelle, souveraine. C’est en effet cette dernière qui a proclamé la victoire du président sortant. Pour la délégation, il existe une collusion entre le candidat Alassane Ouattara, qualifié de rebelle par la délégation, et l’Onuci, dont la radio, soutient Dagbo Gode Pierre, distille des messages appelant à la haine entre Ivoiriens et au soulèvement des populations du Nord du pays. Et pour la mission, il n’y a pas de doute, c’est un génocide qui se prépare en Côte d’Ivoire. Mutations pense que: L’on aura d’ailleurs vu des choses peu imaginables pour le commun des Camerounais se produire. Hervé Emmanuel Nkom et Me Jules Binyom, militants du Rdpc, et Henriette Ekwé, Mboua Massock etc., leaders de l’opposition, ont adopté une position commune en faveur de Gbagbo. Usant, du reste, d’une rhétorique nationaliste aux accents révolutionnaires quasi-identiques. Pour la circonstance, l’appel de Douala, signé le 20 décembre 2010, a été officiellement lancé. Il est également paraphé par des leaders idéologiquement aux antipodes. Il s’agit d’Hervé Emmanuel Nkom (Rdpc), Me Charles Tchoungang, Henriette Ekwé (Upc-fidèles), Samuel Mack-Kit (idem), Abanda Kpama (Manidem), Anicet Ekane (idem), Michaut Moussala (journal Aurore Plus) etc. Un tract émanant du Manidem, de l’Upc-fidèle et du Pds a également été distribué. Il appelle à un meeting de soutien à L. Gbagbo au stade Marion de la Cité Sic Bassa, à Douala, le jeudi 23 décembre 2010. La Nouvelle Expression s’est intéressée aux: « Répercussions : La crise ivoirienne secoue le Sdf ». Pour la publication: Jean Michel Nintcheu menacé de sanction à cause de son soutien à Alassane Ouattara. Le député de Wouri Est, vice-président du groupe parlementaire et président régional du Sdf pour le Littoral, défend donc la victoire d’Alassane Ouattara au terme de la présidentielle ivoirienne. Le président de son parti, John Fru Ndi, a pourtant envoyé ses félicitations à Laurent Gbagbo, le vrai vainqueur.

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